Juste après son sacre en Ligue Europa, mercredi, face à Dniepropetrovsk (3-2), le capitaine des Lions Indomptables s’est exprimé au micro de nos confrère de Francefootball. Quel est le secret de la réussite du FC Séville ? Stéphane Mbia le dévoile.
On a lutté en Liga avec Valence jusqu’au dernier moment (les Valencians ont terminé 4e grâce à leur succès lors de la 38e journée). Après avoir raté la Ligue des champions par le Championnat, le manager (Unai Emery) nous avait fait comprendre que cette finale était très très importante pour nous et pour le club. On est récompensés aujourd’hui. Cette place en Ligue des champions, c’est un cadeau pour le supporters qui n’avaient pas connu ça depuis longtemps (2009-2010). Je pense qu’à notre retour à Séville, ça va être terrible pour nous (sourire).
C’est la quatrième victoire du club dans cette compétition, quel est le secret?
Pour ce qui est de notre groupe, ça récompense le travail que fait le manager depuis deux saisons. Il a perdu son papa ce mois-ci, on lui dédie cette victoire. Ce n’est pas un hasard si le Real Madrid le veut. Il a bossé à fond pour avoir ce résultat contre une équipe ukrainienne qui nous a posé énormément de problèmes. On a su réagir en seconde mi-temps dans l’impact physique. C’est exactement ce que le coach avait dit?: il fallait absolument gagner la bataille du milieu de terrain, c’est ce qu’on a fait.
A titre personnel, comment jugez-vous votre saison?
Je retiens le positif. J’avais dépassé mon meilleur total de buts avec 5 buts (toutes questions confondues), cette saison je suis à 7 buts. C’est pas mal. En Espagne, ce n’est pas évident. Il y a toujours les deux monstres que sont le Real et le Barça. Nous, on est derrière mais on est toujours là, avec Monchi (le directeur sportif) qui arrive à avoir une équipe compétitive avec les moyens qu’il a.
Ce n’est pas décourageant de lutter seulement pour les places d’honneur ? Une situation qu’on pourrait connaître en France derrière le PSG…
C’est frustrant quand tu sais très bien que les premières places ne sont pas pour toi. Il faut avoir la mentalité pour et avec le manager qu’on a, on ne se pose pas la question?: il ne lâche rien. Quand j’étais à Marseille, on était plusieurs clubs à la lutte dans le Championnat de France. Puis les Qatariens sont arrivés et c’est un autre monde, ils ont des joueurs fantastiques. Ce n’est pas un hasard s’ils enchaînent les titres. Derrière, il faut s’accrocher, Marseille a accroché la Ligue Europa et il faut les féliciter, cela n’avait rien d’évident.
La Ligue des champions, vous connaissez?: c’est un autre monde. Vous êtes en fin de contrat à Séville, vous avez envie de rester pour connaître ça?
Je l’avais jouée avec Marseille, oui, on avait été éliminés par le Bayern. Je pense que je vais d’abord savourer avec ma famille et mes proches. Ma famille se sent super bien à Séville, mais on verra, je prendrai la meilleure décision possible pour les quatre prochaines années.
Est-il possible qu’on vous revoie en France?
Je verrai. J’y ai passé des moments exceptionnels. Je dédie aussi ce titre aux Rennais et aux Marseillais. A Patrick Rampillon, Pierre Dréossi, Guy Lacombe. A Laszlo Bölöni qui m’a fait signer mon premier contrat quand je suis arrivé du Cameroun. Et surtout, surtout, à monsieur Didier Deschamps que j’ai vu avant le match et qui m’a dit : une finale, ça se joue pour la gagner.»
Avec Francefootball