Avec le départ de Benoît Trémoulinas à Kiev, Maxime Poundjé devrait régulièrement être l’arrière-gauche titulaire des Girondins de Bordeaux. Le défenseur de 20 ans étrennera peut-être ses nouveaux galons face au Paris Saint-Germain, lors du Trophée des champions, le 3 août prochain à Libreville. Le Français d’origine camerounaise découvrira au passage l’Afrique, un continent où il n’est jamais allé.
A 20 ans seulement, Maxime Poundjé va peut-être se retrouver titulaire sur le flanc gauche de la défense des Girondins de Bordeaux. Avec le départ de Benoît Trémoulinas pour le Dynamo Kiev, Maxime Poundjé est en effet le seul latéral gauche bordelais, même si Jérémie Bréchet peut dépanner à ce poste. Alors, à moins que les dirigeants aquitains ne recrutent cet été…
Mais le joueur, arrivé au club à l’âge de 11 ans, ne s’enflamme pas pour autant. « Sur un plan collectif, j’espère que ça se passera au moins aussi bien que la saison passée, lâche-t-il. Et d’un point de vue plus personnel, j’espère engranger encore un peu plus d’expérience, jouer des matches et continuer à progresser. »
Maxime Poundjé sait qu’il a une carte à jouer en Gironde, cette saison. Et il ne se voyait pas partir en prêt au Stade de Reims, un autre club français, comme certains médias l’ont annoncé : « Dans ma tête, ça a toujours été clair. C’est toujours gratifiant qu’un club s’intéresse à toi. Mais j’ai vraiment envie de rester à Bordeaux, de progresser, de grandir ici. »
Tourné vers le Trophée des champions
Et les échéances à venir sont plutôt alléchantes pour ce Bordelais de naissance. A commencer par le Trophée des champions, qui oppose le champion de France au vainqueur de la Coupe de France. Le 3 août à Libreville au Gabon, Bordeaux va défier le Paris Saint-Germain et cette perspective plaît beaucoup à Maxime Poundjé : « Ça va être une grande joie parce que c’est un trophée à jouer, qui peut rentrer dans un palmarès. Ce sont vraiment des matches très intéressants à jouer pour un jeune joueur. »
Le 3 août, ce fan du Brésilien Ronaldo aura du beau monde en face de lui. Le PSG sera là avec sa ribambelle de stars. « Les Parisiens sont rentrés dans une autre spirale, une autre sphère, avec de gros moyens, de grosses individualités, commente-t-il. Ce sont des équipes contre lesquelles il est très intéressant de jouer ».
Ce match aura aussi une dimension affective pour Maxime Poundjé dont les parents sont camerounais d’origine. « Je ne suis jamais allé en Afrique. Mes parents sont nés au Cameroun, mes ancêtres sont camerounais, explique-t-il. Si j’ai la chance de faire le déplacement au Gabon, c’est vrai que ça va me faire quelque chose. […] Emotionnellement, c’est vraiment quelque chose de très bien. C’est très très motivant ».
« J’ai vraiment envie de jouer pour l’équipe de France »
Le Cameroun, Maxime Poundjé l’a dans un coin de sa tête. « La majeure partie de ma famille est au Cameroun, raconte-t-il. Mon père est arrivé en France en 1987. Ça fait un moment qu’il est ici et il n’est retourné qu’une fois là-bas. Mais, à partir du moment où la famille est là-bas, j’y suis forcément attaché ! »
Au point de préférer un jour l’équipe du Cameroun à l’équipe de France ? « C’est un peu le problème pour les binationaux, explique Maxime Poundjé qui compte quelques matches en sélections françaises de jeunes. Est-ce qu’on va jouer pour son pays d’origine ou est-ce qu’on va jouer pour l’équipe de France ? Honnêtement, j’ai envie de progresser, de continuer à faire mes armes pour jouer en équipe de France. Même si je suis originaire du Cameroun, j’ai vraiment envie de jouer pour l’équipe de France ».
Le Bordelais n’a jamais eu de contact direct avec la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). L’ancien sélectionneur des Lions indomptables, Denis Lavagne, était brièvement venu le superviser lorsqu’il avait été prêté à Nîmes, il y a deux saisons. Mais, si le Bordelais continue sur sa lancée, les dirigeants de la Fécafoot ne s’arrêteront sans doute pas aux déclarations de Maxime Poundjé sur l’équipe de France.
Par David Kalfa