Quelle mouche a poussé Stéphane Mbia à signer à l’Olympique de Marseille ? L’international camerounais pourrait regretter ce choix au vue des tâtonnements de l’équipe dirigeante. C’est que le nouveau président de l’équipe, Jean Claude Dassier, n’avait jusque là aucune expérience dans le football.
Parisien, et supporter du Paris St Germain, Dassier se devait de remplacer son illustre prédécesseur, Pape Diouf, qui avait rebâti le groupe olympien. Avec les choix de Diouf, l’OM a été sacré champion de France pour la première fois en 17 ans.
Reste que le style de Dassier dérange. Taiwo, Niang, s’y sont frottés et ont dû faire profil bas.
Le cas de Hatem Ben Arfa a été longuement médiatisé et l’OM a dû se plier à la décision du joueur.
Pour ce qui est de Mbia, même si officiellement il ne dit pas grand chose, le staff de l’Olympique de Marseille aurait révélé aux médias que le jeune camerounais bouderait le refus d’une augmentation salariale. Là est tout le problème. Cet OM ne tient pas ses promesses. Taiwo, Niang et Ben Arfa se sont tous fait promettre, la saison dernière, qu’ils pouvaient se trouver une autre destination puisque Marseille ne pouvait les rémunérer à la mesure de leur talent. Mbia, quant à lui, s’est fait promettre une complète revalorisation salariale.
Comment se fait-il donc que cette équipe mythique reviennent si souvent sur ses décisions ? La raison est à chercher du côté de Dassier, qui considère les joueurs comme de simple faire-valoir, et qui s’octroie le droit de promettre pour gagner du temps.
Les évènements qui ont secoué l’Olympique de Marseille lui sont donc totalement imputables. Autour de lui rodent une meute de journalistes prêts à clouer au pilori les joueurs qui protestent contre l’injustice dont ils sont l’objet. Mbia en a pour son compte et sa mauvaise performance contre Monaco ne l’a pas aidé.
Marseille a désormais toutes les difficultés du monde à s’attirer des joueurs de qualité. L’exemple de Luis Fabiano durant le dernier mercato en est la preuve. Cela risque de continuer tant et aussi longtemps que l’Olympique de Marseille ne comprendra pas que le maillon faible de sa chaîne est bien son président.