Après avoir déclenché la colère de Frédéric Antonetti contre Brest (1-1, le 10 décembre), le Camerounais Georges Mandjeck a accepté de se confier pour lever les incompréhensions.
«Peut-on d’abord revenir sur l’épisode de votre sortie face à Brest après avoir déclenché la colère de votre coach qui avait lancé notamment : « Comment veux-tu finir dans les trois premiers avec des joueurs comme ça! »?
J’ai fait une ou deux erreurs qu’il m’a reprochées et l’incident a suivi juste après. Cela m’a un peu surpris. Mais j’ai compris que l’entraîneur n’avait rien contre moi et qu’il ne me voulait que du bien. Après ça, j’ai préféré ne pas parler. Ce qui s’est passé s’est passé. On est des hommes. On a discuté et on a fait table rase de tout ça. Je l’ai compris. C’est un bon entraîneur qui fait progresser les jeunes joueurs. Il n’a donc aucun intérêt à m’enfoncer. Après, le coach n’a pas hésité à m’aligner à Madrid en Ligue Europa (1-3, le 15 décembre) où j’ai d’ailleurs marqué un but.
Depuis, vous n’avez plus joué. Etiez-vous vraiment blessé aux adducteurs pour le dernier match de l’année face à Bordeaux (1-0, le 21 décembre) ?
J’ai vu qu’on avait dit que j’étais écarté. Mais j’avais déjà ressenti une gêne aux adducteurs après le match à Madrid. A Ajaccio (0-1, le 18 décembre), j’étais sur le banc et après, à l’entraînement, j’avais encore mal. J’étais donc forfait et pas écarté ! J’avais mal et c’est dommage que les gens l’aient mal interprété.
«Je n’ai jamais évoqué le moindre départ»
Sous le coup de l’émotion, avez-vous demandé à être transféré dès cet hiver ?
A aucun moment ! Après l’incident, on a beaucoup parlé de moi mais je n’ai jamais évoqué le moindre départ ! Je suis toujours sous contrat à Rennes (jusqu’en juin 2013). J’ai fait plutôt une bonne première partie de saison et là, on entame la seconde.
Vous êtes donc déterminé à finir la saison avec Rennes ?
Oui. Après, s’il y a des offres, on verra. Tout joueur est susceptible de recevoir des offres et de les étudier. Mais pour le moment, ce n’est pas d’actualité. J’en ai déjà eues l’été dernier et je suis resté. Le but, ce n’est pas de partir et de fuir la concurrence. A Rennes, j’ai quand même pu m’en sortir (il a participé à 19 des 30 rencontres des Rennais toutes compétitions confondues depuis le début de la saison) alors il n’y a pas de raison d’aller voir ailleurs. Ce serait trop facile. Je suis bien ici. Je n’ai pas de problème avec le coach ni avec qui que ce soit dans l’entourage du club. »
Recueilli par Sylvain LE DUIGOU, à Rennes