Lorsque Nicolas Nkoulou débarque à l’Olympique de Marseille en début d’année, peu d’observateurs le voyaient porter la défense du club de la Provence. Moins d’un an après, le déficit de talent autour du capitaine des Lions crève les yeux si on n’exclut l’autre camerounais, Stéphane Mbia, qui est aussi dans une classe à part. Le classico de ce dimanche, remporté 2-1 par le PSG, a une fois de plus mis l’emphase sur cette carence du banc de touche de Marseille.
Malgré la victoire, le PSG a subi ce match qui se voulait très physique. Les deux entraîneurs ont particulièrement musclé leur milieu de terrain, esseulant à leur unique attaquant. Cela a contribué à rendre le jeu rugueux.
La rencontre commence tambour battant avec une équipe parisienne décidée à faire le jeu. Un premier hors-jeu est signalé sur Ménez à la 2e minute, précédant une première frappe de Pastore, envoyée directement dans les tribunes. Ce n’est que partie remise pour les Parisiens, qui vont ouvrir très rapidement le score par le même Jérémy Ménez qui profite d’une frappe repoussée de Jallet après un travail de Nenê sur la gauche. L’ancien Sochalien reprend du droit et trompe Mandanda des dix mètres (6e, 1-0).
L’OM prend le dessus en première période
Jusqu’à la moitié de la première mi-temps, le jeu est haché, symbolisé par deux cartons jaunes récoltés par Sissoko puis Valbuena. Les Marseillais cherchent à se ressaisir, mais les deux corners qu’ils se créent successivement à la 20e minute sont repoussés. La première dangereuse occasion des Olympiens vient d’un contre dirigé par Ayew qui trouve finalement Amalfitano, dont la frappe trop croisée sort à quelques centimètres de la cage de Sirigu. Marseille parvient dès lors à avoir la maîtrise du jeu mais, mis à part une tentative de Diarra sur un débordement d’Ayew miraculeusement déviée par Alex, rien ne viendra réellement inquiéter des Parisiens qui ont été dominés après leur ouverture du score.
La seconde période se poursuit avec des intentions parisiennes retrouvées, qui se concrétisent par un centre de Maxwell repoussé par la défense marseillaise et surtout, un travail de Ménez bonifié par une reprise de Nenê, trop croisée (56e). Les Marseillais reprennent finalement l’ascendant jusqu’à ce que, sur un centre d’Azpilicueta, Rémy dévie de la tête pour André Ayew qui égalise d’une tête décroisée (1-1, 59e).
Jérémy Ménez omniprésent
La fête marseillaise sera de courte durée puisque, trois minutes plus tard, c’est Alex qui vient redonner l’avantage aux siens de la tête sur un corner de Nenê, battant au duel notamment Alou Diarra (2-1, 63e). La rencontre se poursuit sur un rythme élevé, ponctué de montées des latéraux, d’un côté comme de l’autre. Si Pastore est à nouveau bien discret, Jérémy Ménez est omniprésent sur le front de l’attaque, corrigeant même sa tendance à rarement défendre.
Les dix dernières minutes seront presque entièrement marseillaises, avec, à la 81e minute, une tête d’Alou Diarra au premier poteau sur un corner de Valbuena que Sirigu dévie, Alex finissant le travail en sortant la gonfle de la surface. Dans la même minute, Cheyrou gâche une occasion unique de ramener les siens au score en se présentant seul face au but, pour finalement propulser le ballon au-dessus du cadre. Mais ce match restera parisien. L’expulsion de Momo Sissoko pour un second carton jaune n’y changera rien. Les Parisiens recollent à la première place après un match relativement équilibré. De leur côté, les Marseillais restent 9e et ne devront guère compter sur la Ligue 1 pour sauver leur saison.