Théoriquement, Jean II Makoun (Photo L’Equipe) est sous contrat avec le LOSC jusqu’en 2011. Mais un »gentleman agreement » pourrait lui permettre d’être transféré l’été prochain si le club lillois et le joueur s’y retrouvaient. Pour le moment, le joueur, sollicité en juin par Lyon en même temps que Kader Keita et Mathieu Bodmer, ne sait pas de quoi son avenir sera fait. Sa priorité : faire de bons matchs avec les Dogues.
« Jean II Makoun, disputez vous cette saison vos derniers matchs sous les couleurs lilloises ?
En fait, c’est délicat d’en parler. Je ne me dis pas qu’à chaque fois que je joue, c’est mon dernier match contre telle ou telle équipe ou dans tel ou tel stade avec le LOSC. Donc, je ne pense pas à un départ éventuel. De toute façon, il faut que je respecte le LOSC. Je dois garder mon niveau, continuer de progresser. On ne sait jamais. Et on verra à la fin de la saison ce que je décide. Il va falloir mettre ça de côté pour l’instant.
L’année dernière, avec Lyon, c’était chaud ?
Oui, mais ça ne s’est pas fait. Ma fierté, c’est qu’il ne s’agissait pas de rumeurs, de bruits mais de trucs bien réels. Après, quand on fait un choix ou un choix de club, on ne sait jamais si ça va nous réussir. Je suis conscient du fait qu’il y a toujours des questions d’adaptation. Et, quand on décide de partir, il faut prouver, et vite.
Le LOSC dispose désormais d’un centre d’entraînement superbe. Le dossier Grand Stade avance. Ces équipements vont donner une autre dimension au club. Cela ne vous incite pas à rester, à voir loin ?
Oui mais le stade, on ne l’a pas encore. Maintenant, dans ma tête, je peux vous assurer que c’est surtout la Coupe d’Europe qui me manque, et pas seulement la Ligue des champions. Il y a aussi la Coupe de l’UEFA. En restant, je savais que ça allait se passer ainsi. Si je décide de rester dans le futur, j’espère que j’aurai la même motivation s’il n’y a pas l’Europe. Mais, sans le cacher, ça me manque beaucoup. L’Europe donne de l’ampleur au sportif.
Un mot, pour terminer, sur Claude Puel. Récemment, vous avez déclaré à L’Equipe que vous le suivriez n’importe où…
C’est quelqu’un d’important. Avec lui, pas besoin de beaucoup dialoguer ou de beaucoup se parler. Quand on fait ce qu’il faut, il vous laisse tranquille. Je ne vais pas dire que c’est mon mentor mais je ne pourrai jamais oublier tout ce qu’il a fait pour moi. Je sais quel homme il est. Et comment mériter sa confiance. »
Recueilli par Olivier MAILLARD, à Lille