Malgré sa blessure lors du derby d’Athènes, samedi dernier, Jean II Makoun nous a longuement confié ses impressions à Footafrica365.fr. Première partie de ses confidences sur sa situation à l’Olympiakos, la seconde consacrée à l’équipe nationale suivra demain.
Le derby contre le Pana…
Quand on signe ici, tout le monde nous parle du match contre Panathinaïkos. Et c’est pareil pour les autres à qui on ne parle que du match face à l’Olympiakos. A la signature, ils disaient tous qu’il fallait gagner ce match. C’est le derby à ne pas perdre pour le club. Je viens de faire mon premier et même si ça s’est achevé plus tôt pour moi (sorti blessé, il est out pour 3 semaines), ce sont des ambiances qu’on a envie de vivre. C’est le match de l’année ici, celui à ne pas perdre. Et même blessé, je ne suis pas déçu par rapport à ce qu’on m’avait dit. Sur le match lui-même, on prend un but très tôt et on ne se décourage pas. On a les actions pour gagner le match, mais on manque de justesse dans le dernier geste, de réalisme devant le but. On va prendre le match nul et penser au prochain match, il ne fat pas oublier qu’on a bien bataillé pour revenir au score et qu’un derby, il vaut mieux ne pas le perdre. C’est vrai qu’on a le sentiment d’avoir raté deux points, mais finalement, l’essentiel est de ne pas avoir perdu.
Le Championnat grec…
C’est un Championnat difficile à situer. Il y a des matchs très disputés et d’autres assez faciles. Il y a 3-4 clubs au dessus du lot et sans manquer de respect aux autres, des équipes d’un niveau inférieur. Ça change de ce que j’ai connu jusqu’ici.
Claude Puel…
On a fait un long chemin ensemble. Nos rapports avaient dépassé le cadre sportif. Avec lui ou sa famille, des liens forts avaient été tissés. Par contre, les gens ne savent pas que c’est Vahid Halilhodzic qui m’a appelé pour la première fois dans le groupe pro, même s’il ne m’avait pas fait débuter en match. On a fait 6 mois ensemble et Claude est arrivé et m’a donné ma chance, que je pense j’ai su saisir. On s’est retrouvés ensuite à Lyon, mais j’avais signé avant qu’il n’arrive (sourire). C’est avec plaisir que je travaillerais de nouveau avec lui ; on se donne régulièrement des nouvelles. Lui n’est pas titulaire d’un poste actuellement, moi je suis ici en Grèce ; on prend des nouvelles hors foot, comme tu prends des nouvelles de quelqu’un que tu connais.
Lyon…
Les gens se sont attardés sur 2-3 épisodes malheureux avec le public, mais si vous regardez les statistiques, je crois que sur la période passée à Lyon, j’ai fait presque tous les matchs. La première saison, je suis deuxième meilleur buteur du club, ça passe inaperçu. Il y a Karim (Benzema), Juninho, Kader (Keita), tout ce monde. Et je suis deuxième meilleur buteur du club… mais ça passe inaperçu. J’ai fait beaucoup de matchs, quasiment 80 ou 90% des matchs disputés quand j’y étais. Je ne m’attarde pas sur les détails avec quelques personnes du public, juste sur ce que j’ai pu faire sur le terrain, en termes de matchs, de buts inscrits… Je suis satisfait…
Ses amis en Ligue 1…
Je suis Lille, Lyon, j’ai gardé des amis là-bas. Il y a le foot et la vie d’après. Je suis en contacts réguliers avec Antho (Réveillere), Baf (Gomis), des jeunes. Je suis régulièrement leurs performances. Le club a eu trois saisons difficiles, sans titre et a beaucoup dépensé. Avec la crise actuelle, ils ont décidé de passer à une autre politique, de faire jouer les jeunes, plutôt que dépenser. Il y a de bons jeunes, même si en ce moment, les résultats sont en dents de scie.
Le Championnat de France…
On parle beaucoup du PSG, de ce qu’ils ont dépensé, mais il ne faut pas oublier aussi que pour le moment, ils gagnent. Revenir au terrain, comme pour Manchester City, qui a dépensé et qui gagne. C’est le club de la capitale et c’est bien pour les supporters. Moi ? J’ai gardé beaucoup de liens en France, forcément. J’y ai beaucoup d’amis ; je continue de suivre. Je ne serai pas contre un retour. Après, ‘est une question d’opportunités.
Propos recueillis à Athènes par Joseph Djomo