Modeste M’Bami voudrait terminer la saison sur un titre pour le partager avec ses équipiers et l’offrir à un club, une ville et un public qui ne les lâche pas d’une semelle. Ils étaient encore plus de 300 ce matin à La Commanderie.
On sent beaucoup d’engouement autour de vous ?
C’est normal. Ça se termine et les gens voient qu’on veut aller au bout. Ils se rapprochent plus de nous pour nous donner un peu plus de force. A les voir comme quand on est arrivé à Lille samedi, on se serait cru à Marseille. Quand on voit autant de monde à La Commanderie, à l’aéroport et à l’hôtel, ça vous donne beaucoup de forces. Quand on a foulé la pelouse, on a vu notre public qui était déjà là. On voit que tout le monde commence à y croire. Il ne faut rien lâcher.
L’OM fait-il un parcours de champion ?
J’espère. Tout le monde avait dit que si l’on gagnait ces deux matches là, on aura fait un grand pas. Hier, la victoire était au bout mais il y a aussi le message qui est passé en gagnant à Lille, qui n’avait pas perdu à domicile depuis longtemps. On a montré qu’on ne perdait pas à l’extérieur. Je pense que l’on a envoyé un message à tout le monde. Il reste cinq matches et on n’est pas près à lâcher un centimètre.
On a le sentiment que tout peut arriver avec l’OM ?
Il reste cinq matches et on a cinq points d’avance en attendant le match de Bordeaux. C’est le moment où jamais, c’est l’année ou jamais. Ça me donne une haine et une force avant les matches. On se dit que l’on peut écrire l’histoire du club. Ça fait longtemps que tout le monde attend ça et nous aussi, les joueurs. J’étais à Paris pendant trois ans, j’ai fait une Ligue des Champions et aujourd’hui, je peux être champion avec l’OM.
Est-ce vraiment différent entre Marseille et Paris ?
Oui c’est différent au niveau de l’engouement autour de l’équipe. Paris, c’est la capitale, c’est une ville de business. Ici, tous les Marseillais sont à fond, les enfants sont abonnés depuis tout petit et ils grandissent avec. On va acheter du pain et tout le monde nous en parle, tout le monde nous encourage, y croit. Nous n’allons pas lâcher. On le voit, on est mené au score et on revient. Il y a quand même l’état d’esprit qui manquait à un certain moment. C’est un grand coup de chapeau au coach qui a su mobiliser tout le monde. On ne voit qu’un seul état d’esprit, c’est le groupe.
L.Q.