La dernière coupe d’Afrique des nations a laissé apparaître certaines lacunes dans certains compartiments des Lions Indomptables. Si la défense a toujours été pointée du doigt, l’animation offensive reste notamment la mer à boire. Pourtant, ce ne sont pas les éléments utiles qui manqueraient à l’appel de Le Guen. Le cas de Marcel Ndjeng taraude plusieurs esprits.
Le talent et l’efficacité de Marcel Ndjeng ne sont plus à démontrer. Auteur d’une formidable saison en Bundesliga 2, le très polyvalent joueur de Augsburg ne fait toujours pas partie des plans de Paul Le Guen. Et pourtant, son utilité sur les couloirs des lions indomptables ne peut que représenter une plus value.
Marcel Ndjeng est née le 6 Mai 1982 à Bonn (Ancienne capitale de la RFA). De père Camerounais (Ndjeng Biyouha) et de mère Allemande, il fera ses débuts au Bonner SC où il restera quelques mois, le temps pour lui d’intégrer les jeunes du FC Cologne. Il y reste presque 10 années avant de s’engager en 2004 pour le Fortuna Düsseldorf. C’est à Paderborn que ce polyvalent milieu de terrain va exploser. En 34 rencontres, le Germano-Camerounais va inscrire 9 buts et offrir 10 passes décisives.
Une prestation qui lui permettra de signer chez les Armina de Bielefeld. Alors que l’équipe se prépare pour la saison 2006-2007, Ndjeng va se blesser et commencer plus tard. Une situation qui ne l’arrange pas car le nouvel entraîneur, entré en fonction entre temps ne compte pas sur lui. Malgré cela, il apparaîtra 7 fois et réussira à inscrire 2 buts pour une passe décisive.
Le grand retour
En 2008, il explose les compteurs de la Bundesliga en devenant son meilleur passeur. Des chiffres éloquents qui vont même faire de lui un des prétendants pour la « mannschaft ». 31 matchs, 14 passes décisives et 5 buts dont un mémorable inscrit contre le Bayern de Munich en DFB Pokal. La saison d’après, Ndjeng va subir la loi du changement d’entraîneur sur le banc de touche de Gladbach avant de s’exiler sur le vieux port (Hambourg).
Depuis le début de saison, Augsburg profite entièrement de ses services. 25 rencontres, 7 buts marqués et 9 passes décisives sont à mettre dans son bilan partiel. Il compte par ailleurs 2041 minutes de jeu dans ses jambes, soit une moyenne de 82 min par match.
Notre consultant Richard Towa le soulignait encore il y a quelque temps : « Marcel Ndjeng est un joueur qui va très vite » avant de pousser plus loin dans son analyse des joueurs de la Bundesliga, « Marcel était le moteur de l’attaque de Gladbach ». Une opinion bien partagée qui lui a ouvert les portes de l’équipe nationale du Cameroun sous Pfister. Malheureusement pour le Germano-Camerounais, l’omerta qui imposait la “non-concurrence” sur le côté droit n’aura pas le don de lui laisser beaucoup de chance.
Doté d’une frappe exceptionnelle et d’une vision de jeu propre, Marcel Ndjeng peut évoluer sur le couloir droit comme sur le côté gauche. Parfois utilisé latéral droit en club, sa vitesse balle au pied est une de ses forces.