Geremi Njitap a inscrit un but splendide d’une frappe sèche du pied gauche à Munich pour le Réal Madrid, mais ceci n’a pas suffit pour faire la différence face au Bayern local champion d’Europe en titre.
Ce match comptait pour la phase aller de quarts de finale de la ligue des champions. Geremi a tenu son rôle de milieu de terrain droit pendant 83 minutes durant les quelles Lizarazu n’a pas eu beuacoup d’occasions de monter et centrer pour les attaquants bavarois.
le récit du match selon Reuteurs:
MUNICH (Reuters) – Le Bayern Munich a montré qu’il restait un très sérieux candidat à sa propre succession en arrachant une victoire tardive à domicile 2-1 (0-0 à la mi-temps) face au Real Madrid en quart de finale aller de la Ligue des champions.
Longtemps menés, souvent maladroits, les Allemands ont puisé dans leurs ressources pour renverser une situation très compromise par une entame de match désastreuse.
Steffan Effenberg, puis Claudio Pizarro, ont répondu dans les dix dernières minutes à Geremi, buteur en première mi-temps.
« On aurait pu tuer le match. Mais on sait qu’on a le match retour. Gagner 1-0 suffit pour passer », a commenté Zinedine Zidane.
« On savait que ce n’était jamais terminé contre le Bayern. On a l’impression qu’ils font un mauvais match et à l’arrivée, ils se réveillent », a-t-il regretté.
Les partenaires de Fernando Hierro entamaient pourtant la partie sans complexe et portaient régulièrement le danger devant les buts du Bayern.
L’international français Willy Sagnol, de retour sur les terrains après une blessure au genou, souffrait énormément face à la vivacité de Santiago Solari.
Nettement plus inspirés que leurs adversaires, les Madrilènes voyaient leurs efforts récompensés dès la 11e minute.
Alors que la défense bavaroise prenait racine dans sa surface, Geremi trompait Oliver Kahn d’une frappe sèche des 18 mètres.
En dépit d’un léger regain de volonté, les Allemands restaient très brouillons en attaque et se faisaient fréquemment humilier dans leur camp par les numéros d’équilibriste de Zidane et Solari, décidément très en jambes.
EFFENBERG MALHEUREUX PUIS DECISIF
Le public du Stade olympique commençait à faire sentir son impatience, réservant ses applaudissements pour un retourné de Giovane Elber détourné en corner à la 39e par le portier espagnol, Cesar.
Probablement secoués par Ottmar Hitzfeld dans les vestiaires, les joueurs du Bayern débutaient la seconde période tambour battant.
Plus puissants qu’avant la pause, les Allemands décidaient de bousculer les Madrilènes. Parfois un peu trop, ce qui valait à Sagnol d’écoper d’un carton jaune.
Visiblement dépassé par les événements, l’ancien Monégasque sortait peu après l’heure de jeu, remplacé par Ali Salihamidzic.
Certes, Elber se montrait plus présent dans la surface adverse. Certes, Stefan Effenberg pesait plus lourd dans l’entrejeu. Mais la domination bavaroise tardait à accoucher d’occasions de but dignes de ce nom.
Et les Allemands rataient le coche à deux reprises en quelques minutes. C’est d’abord Elber qui expédiait une tête puissante sur la barre transversale.
Puis à la 71e, Francisco Pavon faisait un croc en jambe à Salihamidzic dans sa surface. Effenberg tirait le penalty, mais Cesar remportait son duel face au vétéran du Bayern.
Dix minutes plus tard, celui que de nombreux observateurs du football allemand considèrent comme le fossoyeur des ambitions de son club se reprenait.
Il profitait d’une remise de Elber dans les six mètres pour tromper Cesar du pied droit.
A deux minutes du coup de sifflet final, Pizarro, entré en deuxième mi-temps, profitait d’une nouvelle remise de Elber pour fusiller à nouveau le portier espagnol.
2- BAYERN MUNICH: Kahn; Sagnol (Salihamidzic, 62′), R. Kovac, Kuffour, Lizarazu; Heargraves, Jeremies (N. Kovac, 64′), Effenberg, Paulo Sergio (Pizarro, 62′); Elber and Santa Cruz.
1 – REAL MADRID: César; Míchel Salgado, Hierro, Pavón, Roberto Carlos; Helguera, Makelele; Geremi (Flavio, 84′), Zidane, Solari (McManaman, 75′); Raúl.