Dimanche 24 novembre 2024, lors de la 12e journée de Ligue 1, le FC Nantes a subi une nouvelle défaite à la Beaujoire face au Havre AC (0-2). Dominés sur le terrain et chahutés par leurs propres supporters, les Canaris continuent de s’enfoncer dans la crise.
Une entame catastrophique pour Nantes
Dès la 3e minute, les Havrais frappent. Une erreur de relance nantaise profite à Josué Casimir, qui trompe Descamps d’une frappe croisée imparable. Ce but précoce donne le ton d’un match où les Nantais, malgré leur domination stérile, peinent à se montrer dangereux. Avec une possession majoritaire mais inoffensive, les hommes d’Antoine Kombouaré multiplient les maladresses dans les trente derniers mètres.
En face, Le Havre se montre redoutablement efficace. Patient en contre, le promu double la mise à la 74e minute grâce à Ryan Ngoura. L’attaquant de 19 ans, entré en cours de jeu, profite d’un mauvais marquage pour ouvrir son compteur en Ligue 1 et sceller le sort de la rencontre.
Des tribunes en ébullition
Si le spectacle était pauvre sur le terrain, il fut bien plus animé en tribunes. Dès l’échauffement, la Brigade Loire donne le ton avec des banderoles acerbes visant la direction et les joueurs : « Un club à l’abandon, des joueurs sans ambition ».
Le mécontentement ne s’arrête pas là. À la 23e minute, le match est interrompu une première fois après le jet de balles de tennis et de rouleaux de papier toilette sur la pelouse, en protestation contre la gestion du club et les décisions de la LFP. Après cinq minutes d’arrêt, le jeu reprend dans un climat tendu.
La situation dégénère en fin de rencontre. À la 88e minute, plusieurs supporters tentent de franchir le cordon de sécurité pour investir le terrain. L’intervention des CRS est nécessaire, entraînant une interruption de plus de 30 minutes. Lorsque le match reprend, la Beaujoire est presque vide, laissant les Nantais digérer cette nouvelle humiliation dans un silence pesant.
Nantes, au bord de la crise
Avec cette défaite, le FC Nantes reste englué dans les bas-fonds du classement, incapable de réagir face à une série noire qui semble interminable. « On manque de caractère et de réalisme », a concédé Pierre Aristouy en conférence de presse, conscient de l’urgence de redresser la barre.
Le Havre, de son côté, s’offre une bouffée d’oxygène et grimpe à la 14e place, confirmant sa capacité à bousculer les mal classés grâce à une solidité défensive et des fulgurances offensives.
Pour Nantes, l’heure est grave. Les Canaris devront rapidement retrouver des ailes s’ils veulent éviter une saison cauchemardesque.