Finaliste d’une Coupe des Confédérations marquée par la perte d’un frère en la personne de Marc-Vivien Foé, Rigobert Song avait bénéficié, le plus logiquement du monde, de vacances rallongées. Hélas, victime d’une légère crise de paludisme à son retour dans le Nord de la France, « Rigo » avait dû reporter à plus tard son retour à la compétition sous les couleurs lensoises.
Ce grand retour, le numéro 3 lensois l’effectuera jeudi soir, à Bollaert, à l’occasion de la réception de Kutaisi. Une aubaine pour le joueur et ses équipiers qui pourront bénéficier de l’apport toujours énergique, de par la voix et le geste, du capitaine de la sélection camerounaise.
Si le joueur considère qu’il est encore trop tôt pour avoir un jugement par rapport à l’équipe, il sait que la rencontre face aux Géorgiens sera importante. « On a une chance de se retrouver là, il faudra se donner à fond, devant notre public. C’est une très bonne opportunité. Il ne faut même pas parler d’élimination. C’est vrai que l’on ne connait pas l’adversaire mais nous allons jouer sur nos forces, mettre nos moyens. La maison peut être un apport bénéfique. »
Rigobert Song, joueur de caractère, effectue son retour jeudi, face à Kutaisi
Ensuite, c’est-à-dire dimanche, il sera temps de s’occuper d’un Olympique de Marseille en pleine renaissance, un Olympique de Marseille qu’il faudra battre afin de ne plus perdre de terrain sur le groupe de tête. « Ca va tellement vite qu’on peut être rapidement distancé. Maintenant, on est en période de chantier. On doit revenir sur nos forces de la saison dernière, à savoir un bloc défensif solide qui nous permettait de ne pas trop encaisser de buts. »
Et pour cela, Lens peut donc compter sur le retour d’un véritable aboyeur, d’un véritable patron. « Patron ? Je ne sais pas. Je pense que je vais rester égal à moi-même. Je ne sais pas s’il faudrait que je fasse plus que ce que j’ai déjà démontré. Mais je pense qu’aujourd’hui, nous sommes en train de bâtir quelque chose. Pendant la préparation, il y a énormément de choses qui ont été mises en place par l’entraîneur, qui a donné certaines responsabilités à certains joueurs qui ne sont plus là aujourd’hui comme Antoine (NDLR : Sibierski), évidemment. Je pense qu’il ne faudrait pas que l’on s’arrête là-dessus. On a des joueurs qui ont un mental, qui ont du caractère. »
Par Olivier Maillard