Placardisé à l’Atlético de Séville, où il n’a presque pas joué en Liga 2 depuis le début de cette saison, le portier des Lions indomptables qui ne s’est jamais laissé intimider ni par les critiques, ni par la concurrence, commence à se sentir à l’étroit.
On l’a surnommé « prophète paradoxal » ! Pour la simple raison que son rang et ses performances en sélection contrastent avec son statut en club. Auteur de parades fabuleuses à la dernière Coupe d’Afrique des nations, Fabrice Ondoa s’est affirmé comme le joueur phare d’une sélection camerounaise en manque de héros. Il brille avec les Lions mais ne joue quasiment jamais avec l’Atlético Séville, (Ligue 2 Espagnole). Une situation que l’ancien dernier rempart de la réserve du FC Barcelone commence à vivre très mal.
Au micro de nos confrères de jeune Afrique, le jeune gardien formé chez les Blaugrana, puis transféré à Tarragone puis prêté à Séville, confesse toute sa gêne. « J’ai toujours voulu porter le maillot de mon pays, j’ai donc privilégié le Cameroun. J’assume mon choix de quitter mon club pour les matchs internationaux. Ce choix, je l’ai fait en 2014 et je ne le regrette pas. Cette saison, je n’ai joué qu’un match, après la CAN, contre Saragosse (2-1). J’ai fait une grosse performance, même si j’ai été expulsé. Je ne joue plus depuis, et je ne peux pas continuer ainsi. Barcelone et Séville ont une option d’achat, car j’ai un contrat avec Tarragone jusqu’en juin 2019, mais je crois que le moment est venu de bouger ».
Pas besoin d’être un démiurge pour comprendre que Ondoa qui en a marre de cirer les bancs, est désormais à l’étroit et veut affronter de nouveaux challenges. « J’ai besoin de jouer. J’attendais un peu plus de considération de la part de Séville, depuis mon titre avec le Cameroun. J’ai été élu meilleur gardien de la CAN, je n’ai pas pris la grosse tête, mais je pense que je pourrais avoir ma chance. Je vais voir si ce n’est pas mieux d’essayer d’aller en France, en Belgique, en Angleterre ou en Italie », envisage-t-il.
C.D.