Au terme d’une fin de match incroyable, Marseille s’est adjugé le Trophée des champions pour la deuxième année consécutive. Mené 1-3 à la 85e minute, l’OM a finalement dominé Lille (5-4), à Tanger.
La saison débute fort, très fort ! L’exercice 2011-12 a ouvert sur un match à rebondissements entre Lille et Marseille, devant un peuple marocain ravi, à Tanger. Si la suite de la saison s’avère du même acabit, on va se régaler, c’est certain. La fin de match restera dans les esprits. Dominateur et logiquement devant au tableau d’affichage, Lille menait 3-1 à la 85e minute et, sur la lancée du doublé Championnat-Coupe de France réalisé en mai dernier, allait décrocher un nouveau trophée. Du moins, pensait-on. Mais l’OM, vainqueur de la Coupe de la Ligue et vice-champion, a finalement décroché un deuxième Trophée des champions après dix dernières minutes complètement folles.
A. Ayew plonge et transforme
Lille, qui menait grâce à des réalisations de Balmont (9e), Hazard (57e) et Sow (72e), a alors été repris sur des inspirations de Morel (85e) et Rémy (87e). Comme l’an dernier, l’affaire allait se décider aux tirs au but, c’était évident. Mais non ! Sur un penalty justifié pour une faute de Chedjou sur Jordan Ayew, André Ayew a vengé son frère et donné un avantage inattendu aux Olympiens (90e). Mais dans le temps additionnel, Basa, laissé seul, a égalisé (4-4) de la tête dans un stade en délire. C’est alors que survient l’action qui suscitera sans doute la polémique durant un moment. L’arbitre marocain de la rencontre accorde un nouveau penalty à l’OM pour une faute peu évidente sur J. Ayew ! Ce dernier en rajoute beaucoup en plongeant alors que Pedretti ne l’a visiblement pas touché…
Furieux, les Lillois se jettent littéralement sur l’arbitre, qui sanctionne Landreau d’un avertissement. Derrière, le portier nordiste ne va pas réaliser de miracle comme il en a souvent l’habitude. A. Ayew transforme la sentence, signant un triplé, et offre un deuxième Trophée des champions à l’OM, après celui décroché l’an passé à Radès aux dépens du PSG (0-0, 5-4 aux t.a.b.). Dans la confusion, l’OM l’emporte et peut se vanter de ne pas avoir lâché une partie qui semblait promise aux Dogues. Lille, qui menait de deux buts, grâce notamment à une magnifique inspiration de Hazard (57e), termine avec un goût amer et de légitimes regrets. Nul doute que les champions de France ouvriront, revanchards, la saison de L1 le 6 août.
E.L.