A quelques heures du derby catalan, ce dimanche (19h00), entre l’Espanyol et le FC Barcelone, leader de la Liga et finaliste de la C1, Carlos Kameni, le gardien camerounais de l’Espanyol, aborde ce rendez-vous important pour son club. Il revient aussi sur sa dernière année, compliquée, avec les Lions indomptables. Sans se cacher.
«Carlos, un mois s’est écoulé depuis votre défaite avec le Cameroun au Sénégal (0-1). Quel regard portez-vous sur ce choc ?
Bien que nous nous soyons inclinés, il y a eu beaucoup de choses positives. On a fait, de mon point de vue, un très grand match. On s’est créé plus d’occasions nettes qu’eux, mais on a joué de malchance. Pensons maintenant au match retour.
Vous êtes aujourd’hui à cinq longueurs du Sénégal, dans la course à la qualification pour la CAN 2012. Clairement, les Lions de la Teranga ont la main, vous êtes devenus les outsiders…
En fait, on attendait un match de ce volume pour savoir où on se situait collectivement. Ca commence à prendre. On était pas mal, et je nous pense capables de faire encore mieux. Bien sûr, ça fait mal (ndlr : le Sénégal à marqué dans le temps additionnel). Mais il ne faut pas oublier qu’on était donné largement perdants avant Dakar. Certains parlaient d’un 3-0, d’un 4-0. A la mi-temps, les Sénégalais étaient inquiets, croyez-moi ! Pour clore le débat, je ne reviendrais pas non plus sur le penalty que l’arbitre a «oublié» de nous accorder.
Craignez-vous de ne pas être à la CAN 2012 ?
On ne veut pas l’envisager. Le négatif n’existe pas. On sait que c’est encore faisable.
Ce match vous a aussi permis de retrouver votre place de numéro un dans le but des Lions indomptables, après avoir essuyé pas mal de critiques ces derniers mois…
Il n’y a que les critiques qui font avancer. Vous savez, on commet et on commettra toujours des erreurs. J’ai vécu un coup dur en ne disputant pas la dernière Coupe du monde sur le terrain (ndlr : Paul Le Guen l’avait sélectionné mais pas titularisé). C’était des moments difficiles mais pour moi, aujourd’hui, c’est du passé.
Le derby catalan contre le FC Barcelone, finaliste de la C1, en revanche, constitue une actualité brûlante pour vous et votre club, l’Espanyol…
J’ai la chance d’évoluer depuis sept ans dans le meilleur Championnat du monde. Je prends mon pied depuis 2004 et les supporters de l’Espanyol sont de vrais mordus ! C’est vrai qu’il est parfois difficile de vivre dans l’ombre du Barça. Mais à côté de ça, on savoure chaque dimanche.»
Propos recueillis par Frank Simon