Son compatriote Tommy N’Kono occupait les buts de l’ Espanyol la dernière fois que le Barça a fait match nul à domicile lors du même derby en 1985.
En guise de hors d’ oeuvre, il a arrêté un penalty de Ronaldo. Quelques journées plus tard, il en a stoppé un autre en deux temps du joueur de Majorque Jorge López avec des gestes plus proches de ceux d’ un félin que de ceux d’ un gardien de but.
Et hier soir, deux semaines après que le Nou Camp ait scandé son nom lors du match au profit des victimes du Tsunami en Asie du sud-est , Carlos Kameni a laissé son fantôme dans l’antre du Barça.
Presque 20 ans après, l’ Espanyol a réussi à obtenir un point dans le stade de l’ennemi séculaire. Entre temps, le Barça avait obtenu 17 victoires consécutives.
Le 22 décembre 1985, un autre 0-0 avait enlevé la victoire à l’ équipe de Terry Venables. Sous les couleurs du club de l’Espanyol évoluait un autre mythique portier camerounais Tommy N’Kono. Vingt ans plus tard, son élève préféré a suivi ses traces grâce à un match ponctué d’ actions mémorables qui ont forcé un match nul, qui comme l’ a souligné Lotina « a un goût de victoire » pour les joueurs bleus et blancs.
La démonstration de Kameni a commencé alors que la première minute du match ne s’ était pas achevée. Son compatriote Samuel Eto’o se retrouva seul face à lui dans la surface et tira à ras de terre. Le gardien qui était parti du mauvais côté a eu le temps d’allonger son pied droit pour dévier le ballon en corner. Ce n’ était là que le début de sa meilleure soirée en tant que joueur de l’ Espanyol, et du match décevant du récent ballon d’or africain, qui n’a pu marquer malgré trois occasions nettes de but.
Iniesta fut le joueur suivant à subir la loi de Kameni lors de cette rencontre. Le joueur originaire de la région de Albacete est sorti à mille à l’ heure du banc, et entama le début de la deuxième mi-temps tonitruante du Barça avec un tir puissant du pied droit… Les gradins criaient déja au but; mais soudain le « chat » de l’Espanyol lança un poing salvateur qui dévia la frappe et empêcha le 1-0.
La troisième occasion fut anéantie de même par Kameni. Une reprise d’Eto’o, plus téléphonée que les précédentes passa au dessus suite à une intervention de Kameni, injustement oublié pour le titre de meilleur gardien d’Afrique.
Le tunisien Ali Boumnijel, du Club Africain a remporté le trophée, mais Kameni a mis le Nou Camp à ses pieds, et surtout grâce à ses gants.
Traduit de l’espagnol par Guy Everard Mbarga