GENK – Justice Wamfor a le coeur en berne mais son professionnalisme suscite le respect de ses équipiers du Racing. Il y a dix jours le petit Camerounais, élément stabilisateur de la ligne médiane de la formation limbourgeoise, était avisé que sa soeur aînée était décédée d’un cancer, dans son village natal de Bafoussam.
«Cette triste nouvelle m’a bouleversé. J’avais perdu, soudain, toute envie de jouer au football. Je m’en suis ouvert, sincèrement, à René Vandereycken le lendemain à l’entraînement. Le coach s’est montré plus que compréhensif: il m’a instantanément autorisé à retourner au Cameroun pour aller réconforter ma famille. Cette humanité de notre entraîneur m’a beaucoup touché.» Quelque peu rasséréné, Justice Wamfor avait aussitôt signifié à ses dirigeants, avant de s’envoler pour son pays, jeudi dernier: «Si nous sommes astreints à un test-match et si le club a besoin de moi, je pourrai revenir disputer ces barrages.» Justice Wamfor a assisté aux funérailles, émouvantes, célébrées ce dernier dimanche. Il a ensuite appris que le Racing était bien convié à un test-match… et que son club attendait qu’il y prît part: «Cette info ne m’a pas étonné. Au fond de moi, j’ai toujours cru que cette éventualité se vérifierait. D’un côté, je me suis réjoui de ce prolongement de la saison. De l’autre, devoir précipiter mon retour en laissant ma famille aussi affligée me déchirait le coeur.» Lundi soir, Justice Wamfor avait pris place sur le vol Douala – Zaventem. Le lendemain, il se soumettait à une remise en forme sous la direction de Pierre Denier. Ce soir, il tiendra, bien entendu, sa place dans l’effectif jusqu’à dimanche soir…
M. D.