La Jeunesse Sportive de Kabylie est à la traîne en championnat (7e à l’issue de la 24e journée) depuis qu’Albert Ebossé, de regrettée mémoire est parti pour toujours. Depuis le décès de l’attaquant camerounais l’année dernière en effet, le club kabyle est à la recherche de son remplaçant.
Un Camerounais digne de ce nom de préférence. Les dirigeants de la JSK ont d’abord échoué dans le recrutement de Grégoire Nkama, avant de faire signer Raphael Kooh Sohna en janvier dernier pour finalement résilier son contrat ce mardi 24 mars. La faute à Albert Ebossé, estiment certains commentateurs sportifs.
Albert Ebossé a placé la barre très haut
Les premiers problèmes de Raphael Kooh Sohna sont nés du fait qu’Albert Ebossé a placé la barre très haut. En une saison (2013 – 2014) le défunt attaquant camerounais a explosé les statistiques, devenant l’attaquant vedette du club kabyle, et la nouvelle star du championnat de première division d’Algérie. Elu meilleur buteur à l’issue de la saison avec un total de 19 réalisations et 4 passes décisives en 32 matchs de championnats et d’un but en 5 matchs de Coupe d’Algérie, l’ancien joueur d’Unisport a contraint les dirigeants de la JSK à être plus strictes avec leurs attaquants. Et c’est qui est arrivé à Raphael Kooh Sohna, après sa contreperformance le 6 février contre ASO Chlef (1-1) : l’attaquant camerounais (4 matchs dont une titularisation) qui s’était procuré deux grosses occasions dans une position adéquate pour marquer, n’avait pas pu envoyer la balle au fond des filets. Deux ballons qu’Albert Ebossé comme tout autre « attaquant de qualité n’aurait certainement pas manqués », insinuait la presse algérienne.
L’appartement à « problèmes » d’Ebossé
Objet de violentes critiques pour ses performances sur le terrain, les problèmes de Raphael Kooh Sohna se multipliaient ensuite quand ce dernier a refusé d’occuper l’appartement où résidait son défunt compatriote Albert Ebossé. Sans donner de raison officielle, l’on a appris des médias algériens que le Camerounais souhaitait juste continuer à vivre à l’hôtel. Interdit d’entraînement, puis frappé d’une amende par le président du club qui l’a d’abord traité de « bandit », avant de lui imposer de signer un avenant afin de pouvoir résilier son contrat en cas d’insuffisance de résultats, le joueur camerounais pouvait commencer à compter ses jours en Kabylie. «J’ai refusé de signer l’avenant, car j’estime qu’on doit m’évaluer à la fin de la saison», avait-il déclaré. Mais pour quel dénouement, si ce n’est la résiliation en fin de compte de son contrat, mardi dernier. C’était en tout cas prévisible. Et même Raphael Kooh Sohna l’avait bien senti, lors de son arrivée à la JSK où il avait été accueilli comme le successeur d’Albert Ebossé. « Je ne suis pas là pour remplacer quelqu’un », avait-il confié le 14 janvier dernier.
Arthur Wandji