Les murs ont encore tremblé samedi soir dans le vestiaire lensois. Quelques témoins présents à proximité de celui-ci à l’issue de la rencontre évoquent des échanges verbaux très vifs.
« Vous êtes nuls ! » a-t-on entendu depuis le couloir. Une phrase probablement prononcée par Gervais Martel tentant de calmer une altercation verbale entre deux de ses joueurs. Il s’agissait d’Henri Bedimo et Issam Jemaa. Le président lensois a du reste confirmé « un échange vif ». Plusieurs autres joueurs ont d’ailleurs dû calmer le jeu.
Le Racing cartonne sur YouTube
S’il est à mettre sur le terrain de la frustration, cet incident n’en est pas moins un de plus sur une liste déjà trop longue des conflits survenus cette saison à Lens. Pour ouvrir la rubrique des débordements, le Racing avait frappé assez fort d’entrée de jeu à Sochaux début octobre. Kovacevic était venu repousser énergiquement Démont qui lui avait reproché son replacement défensif. Le Nordiste avait répliqué par une gifle. Une scène qui a eu droit à plus de 65 000 vues sur YouTube. Mi-décembre à Lorient, c’est Vedran Runje qui descend du bus pour aller insulter des supporteurs énervés. Une séquence qui a attiré cette fois plus de 105 000 vues au total des différentes versions. Le Racing s’expose de manière surréaliste.
Et même lorsque les différends sont censés être protégés par le confinement de la Gaillette ou de Bollaert, ils sortent quand même au grand jour. En octobre, Jemaa interrompt une discussion qui se tient dans un couloir du centre technique entre Michel Ettorre et Yohan Demont. Ce dernier disjoncte et donne un coup de poing dans un mur en brique. Main cassée.
Le 19 février, au matin de Lens – Sochaux, Akalé et Runje transforment le réveil musculaire en pugilat et sont séparés par leurs équipiers. Le 10 avril à la mi-temps du match à Lyon, c’est cette fois une double prise de becs Bedimo-Démont d’un côté et Aurier-Hermach de l’autre qui anime le quart d’heure de repos.
Voilà pour les plus marquants des moments chauds qui ont accompagné cette saison en interne. Le clash de Caen n’est finalement qu’un épisode de plus à ajouter à la liste. Le club y apposera la mention « Ça arrive, ça fait partie de la vie d’un club. » Surtout de la vie d’un club qui dégringole avec un groupe moralement usé. •
A CAEN, PHILIPPE LECLERCQ