L’emission « Rothen s’enflamme » sur RMC Sport, une radio française a clairement déchiré Faris Moumbagna ce lundi. Et pourtant, le joueur est le deuxième meilleur buteur en ratio but par temps de jeu en Ligue 1. L’international camerounais a inscrit 3 buts en 341 minutes de jeu. Il a un ratio d’un but toutes les 112 minutes. Seul Kylian Mbappé avec 1 but toutes les 81 minutes fait mieux. Le trio de tête est complété par Gonçalo Ramos, qui marque toutes les 118 minutes. En conférence de presse ce mardi, l’entraîneur du club, Jean-Louis Gasset a été une fois de plus interrogé sur les compétences de son joueur Faris Moumbagna.
On parle pas mal de Faris Moumbagna depuis ses deux buts contre Benfica et Toulouse coup sur coup. Mais il y a quand même une tendance à le caricaturer dans certains débats sur lui. Moi, je voulais vous demander en tant que coach qui avait connu pas mal de jeunes de son gabarit, de son talent quand vous étiez à Sainté, à Montpellier, à Bordeaux, un peu partout. À qui vous fait-il penser ? Quels sont les points à améliorer et qu’est-ce qu’il a déjà ? Vraiment, votre regard de coach sur Faris.
Jean-Louis Gasset : Quand je l’ai vu la première fois, de suite j’ai pensé à Brandao. De suite. J’ai dit à Gislain qui avait entraîné Brandao, j’ai dit que c’était Brandao. Même gabarit, gaucher, maintenant c’est un jeune joueur. Il faut le faire travailler techniquement, il faut le faire travailler dans les déplacements parce que c’est un garçon qui va vite et on ne s’en rend pas toujours compte parce qu’il se positionne très mal pour les transitions. Il faudrait avoir du temps pour travailler avec lui mais malheureusement on joue tous les 3-4 jours et je trouve que pour l’avoir fait rentrer un certain nombre de fois, je ne sais pas s’il y a des statistiques là-dessus, mais il est souvent efficace en entrant en jeu. D’accord, je l’avais fait démarrer à Benfica pour soulager Aubameyang. Mais là, sur les deux derniers matchs, c’est vrai qu’il a marqué le but qui a renversé le stade. Et là, à Toulouse, il nous… Il égalise sur un geste magnifique. et ils nous laissent… on prend un point à l’extérieur, c’est vrai que c’est insuffisant quand on est Marseille, mais on est un petit peu soulagé.
On a beaucoup parlé de son physique. Est-ce que, par exemple, demain, bon, a priori s’il n’y a pas de surprise, on retrouve en face une charnière Todibo-Dante qui est réputée pour être physique. Est-ce que cela vous oblige de fait à titulariser Moumbagna qui peut imposer un défi physique ?
J.L.G : Non, pas nécessairement. On va faire de notre mieux demain. Demain, on va faire de notre mieux, on va mettre l’équipe la plus fraîche. À Toulouse, on a fait tourner, on était à 72 heures après des prolongations, après une grande libération parce que l’adrénaline était là jeudi soir quand on a rempli ce contrat, croyez-moi, il y avait longtemps qu’il ne s’était rien passé que je n’imaginais pas. Donc, il y avait une décompression. J’avais dit au groupe, un groupe c’est des gens qui prennent le relais et à Toulouse je ne l’ai pas senti comme ça. Donc dès demain, il faut retrouver cet état d’esprit, cette agressivité et cette efficacité qui fait que dans notre entre on est dur à jouer.
Jean-Louis Gasset refuse ainsi de laisser le joueur, qui s’est transformé en sauveur de l’Olympique de Marseille en l’espace de quelques jours. Il a d’abord permis à son équipe d’arracher les prolongations face au Benfica Lisbonne en quart de finale de la Ligue Europa. Il a ensuite permis à ses coéquipiers d’éviter la défaite d’un superbe retourné acrobatique dimanche dernier sur la pelouse de Toulouse.