Il a eu plusieurs sélections en équipe nationale. Mais Jacques Zoua, depuis plusieurs années déjà, vit des moments difficiles en club. Peut-être est-ce dû à ses choix de club, peut-être aussi un peu à ses prestations. Mais il n’a pas lésiné de descendre dans des clubs de seconde zone pour espérer se relancer. Depuis son aventure en Roumanie, l’ancien pensionnaire de Coton Sport de Garoua, qui fut un grand espoir du football camerounais, est sans emploi.
Attaquant international camerounais (26 sélections), passé par Bâle, Hambourg, le Gazélec Ajaccio ou Kaiserslautern, cherche club ambitieux pour se relancer. Au sortir d’une saison en Roumanie, à Astra Giurgiu (23 matches toutes compétitions confondues, 1 but), Jacques Zoua (28 ans) se retrouve libre de tout contrat depuis la fin du dernier exercice. « J’avais trois ans de contrat, j’ai décidé de résilier pour non-respect de contrat en mai, je n’étais pas payé, il s’est passé beaucoup de choses. Ils m’ont proposé un nouveau contrat pour rester. Mais il s’était passé trop de choses pour que j’accepte », nous a confié le Lion Indomptable, présent à la dernière Coupe d’Afrique des Nations en Égypte.
Le rebond, il a failli l’effectuer cet été du côté de l’En Avant Guingamp. « J’étais tout proche de signer à Guingamp, cela ne s’est pas passé comme on l’avait souhaité. Honnêtement, avant que j’arrive là-bas, les discussions avec le club étaient très bien entamées. Je suis arrivé à une période où ça ne se passait pas bien, il y avait des tensions au sein du club, avec le coach (Patrice Lair, ndlr). D’ailleurs, contrairement à ce qui a été dit, je n’ai pas fait d’essai, tout était calé avant que j’arrive, tout était OK avec le club. On était déjà tombé d’accord. Je suis tombé à une mauvaise période là-bas. J’ai fait deux jours et je suis revenu. J’ai vu que ça ne se passait pas bien, il y avait beaucoup de tensions entre le coach et la direction », nous a-t-il raconté.
« L’important, c’est de bien me relancer »
Le natif de Garoua, actuellement à Paris, attend donc une nouvelle chance de se relancer. Une situation loin d’être évidente à gérer pour celui qui a l’habitude d’écumer les pelouses d’Europe depuis plus de dix ans. « C’est clair que quand tu as l’habitude de jouer toutes les semaines, tu es coupé dans ton élan. Ce n’est pas facile, mais j’essaie de voir le côté positif. Je suis en bonne santé, je peux m’entraîner », nous a-t-il expliqué. Il ne se croise d’ailleurs pas les pouces. « Je m’entraîne avec un préparateur physique personnel. Je continue à travailler. J’espère que ça va bouger », nous a-t-il lâché avant de poursuivre.
« Je reçois beaucoup d’offres d’Europe de l’Est ou du Golfe, mais elles ne m’intéressent pas vraiment. Ce ne sont pas des pays où j’ai envie d’aller, pas maintenant du moins. Je préférerais rester en Europe, près de ma famille. Il faudrait vraiment que je reçoive une offre folle pour aller plus loin. Partir pour partir, ça ne sert à rien. Il faut que le projet sportif soit bien. Ma priorité, c’est le sportif. Le reste, après, ça se négocie. L’important, c’est de bien me relancer. Je n’ai pas envie de faire n’importe quoi. J’espère que ça va bien se passer », nous a-t-il glissé. À bon entendeur.