De retour à Metz après sa parenthèse internationale avec la sélection camerounaise le week-end dernier (défaite 3-2 face à l’Egypte), l’attaquant Hervé Tum va retrouver la réalité d’un championnat de France qui, à l’image de son équipe, lui réussi plutôt bien pour l’instant. Encore dans l’anonymat du championnat suisse la saison passée, Hervé Tum, trois réalisations en quatre matches, sera évidement attendu dès ce samedi face à Bordeaux.
Hervé Tum, vous vous êtes visiblement très bien adapté à votre nouvelle équipe ainsi qu’au championnat de France…
En arrivant en juillet à Metz, j’avais du retard dans la préparation. Je suis arrivé dans un groupe sain qui m’a beaucoup aidé et très vite intégré. Pour ce qui est du championnat, j’aime le jeu en France. Il me convient bien, car il est très rapide par rapport au championnat suisse. Il est aussi beaucoup plus relevé avec de très bonnes défenses et j’aime cela. Je m’y sens bien.
Qu’est-ce qui fait que Metz soit devant au classement de Ligue 1 après quatre journées ?
C’est le travail qui paye. L’équipe est jeune et a envie de progresser. Tout le monde bosse à fond à Metz. De toute façon, vous n’avez pas le choix avec l’entraîneur. Jean Fernandez est très exigeant à l’entraînement. Nous travaillons énormément. Personnellement, j’aime travailler dur. Et je crois simplement que nous jouons les matches dans le même esprit. Ne jamais rien lâcher. Nous ne prenons pas non plus la grosse tête parce que nous sommes devant. C’est pour cela que nous nous battons toujours.
« Je mesure ma chance »
Vous étiez à Bâle la saison passée. Aujourd’hui, vous êtes en tête du championnat de France, parmi les meilleurs buteurs et la semaine dernière vous réussissez le doublé au Vélodrome. Il y a du changement pour vous…
C’est évident. J’ai toujours voulu jouer en France et je mesure ma chance.
Pour le reste, je ne me laisse pas impressionner. Nous sommes premiers, mais l’objectif reste le maintien quoi que l’on en dise. Personnellement, je ne fais pas de fixation sur le classement des buteurs, même si forcément je préfère être devant. Mais c’est le succès collectif qui a le plus de valeur.
D’ailleurs, le troisième but contre Marseille, c’est moi qui le marque, mais je ne fais que finir un excellent travail de Franck (Ribéry). Si je peux conclure le bon travail de mes coéquipiers, c’est que je fais le mien. Et je veux continuer à le faire.
Vous savez tout de même que vous serez très attendu maintenant…
Je ne suis pas du genre à céder à la pression et je sais que mon jeu ne changera pas. Les gens attendent toujours beaucoup des buteurs. Et les défenses les surveillent tous avec la même attention. Ce n’est pas parce que j’ai marqué deux buts à Marseille que j’ai un statut particulier.
Comment préparez-vous le match contre Bordeaux ?
De la meilleure des façons. Nous ne sommes pas confiants, nous sommes méfiants. C’est comme cela que nous aborderons tous les matches.
Propos recueillis par Thibaut SIMON