Les supporteurs et le public du stadium Nord (stade de Lille) l’ont surnommé « Jean III », en référence à son compatriote et aîné des Lions indomptables, Jean II Makoun. Comme ce dernier à Lille Olympique sporting club, Henri Ewane Elong s’est remarquablement positionné comme la pièce maîtresse de la formation réserve du Losc, où il monte en puissance : il a déjà joué et gagné cinq matches cette saison en cours.
Sa carrière de footballeur, Henri Ewane Elong la commence comme tous les professionnels camerounais de renom : dans la rue, où on joue au football…pour jouer. « A 6 ans, je jouais au foot avec les jeunes de Bonabéri, une banlieue de Douala, se souvient-il. Ensuite, j’ai été sélectionné pour participer à la coupe Top, tournoi organisé par les Brasseries du Cameroun»
Au fil des ans et des éditions, le jeune force l’admiration, et est rapidement recruté au centre de formation des Brasseries du Cameroun. Il a alors 14 ans. Son intuition et son inspiration lui valent une acquisition rapide des rudiments et techniques footballistiques. Lesquels lui permettent de s’imposer au sein de cette équipe, qui forme l’équipe minime des Lions indomptables.
Son débarquement en Europe est un autre tournant. Le natif de Douala (le 19 janvier en 1986) chute au centre de formation de Lille, où il découvre les dures réalités du professionnalisme. Nous sommes en 2003. D’apparence timide et à l’allure frêle, Henri Ewane Elong est pourtant un gros travailleur, studieux, qui se métamorphose et s’éclate sérieusement sur une pelouse. En 2004-2005, il gagne en volume de jeu, en intégrant l’équipe réserve de Lille. La même année, le milieu défensif se réjouit de la finale des réserves professionnelles en France.
En cette saison 2006-2007, le jeune Camerounais de 20 ans revient au Losc après une saison à Saint-Quentin (Cfa). Au milieu de terrain de son équipe, le « revenant » touche beaucoup de ballon et participe bien au jeu. « L’ambiance est excellente », rassure-t-il. Après ces années passées au centre de formation, Henri Ewane Elong n’a pour seule avidité que de retrouver, la saison prochaine peut-être, l’équipe professionnelle où il passe parfois de beaux moments. Question de bénéficier davantage des conseils de son aîné Jean II Makoun, dont il ferait une doublure adéquate.
Pour y arriver, « Jean III » connaît ce qu’il a à faire : « Travailler de plus en plus »… Afin de « progresser dans la carrière professionnelle et si possible, toujours par le mérite, intégrer l’équipe nationale du Cameroun », ambitionne celui qui a pour idole Claude Makélélé. Bien au dessus sur ses 1m75, Henri Ewane-Elong a des aptitudes et du talent à faire valoir.
KINGA