Les Young Boys ont bien choisi leur moment pour remporter leur premier match de la saison. Victorieux 1-0 à Istanbul contre Fenerbahce, les Bernois ont acquis le droit de participer aux play-off, dernier échelon avant la phase de groupes de la Ligue des champions.
Ce succès, matérialisé par une réussite du Camerounais Henri Bienvenu à la 40e, récompense justement la formation suisse, qui a développé un jeu bien plus cohérent que son adversaire. Les Turcs ont cruellement déçu leurs partisans et leur élimination, contre un adversaire au budget dix fois inférieur, va provoquer des remous au sein du club… YB est le premier club helvétique à venir s’imposer à Istanbul contre l’une des trois grosses équipes de la ville.
Faute d’avoir été capable de concrétiser leurs occasions et de créer ainsi la différence à domicile (2-2), les Young Boys devaient réaliser un authentique exploit pour pouvoir poursuivre leur chemin dans cette compétition. Leur début de saison – deux nuls et une défaite en championnat – n’incitait pas franchement à l’optimisme.
Et pourtant, exception faite des cinq premières minutes durant lesquelles les Turcs remportaient tous les duels, les Bernois allaient rapidement prendre le contrôle de la partie, et notamment du milieu de terrain. Au fil des minutes, l’emprise suisse se faisait plus nette et les occasions arrivaient. Entre la 20e et la 30e, Costanzo, Degen et Doubai alertaient le portier Volkan.
Salaire mérité
Mais la supériorité manifestée par YB finissait pas se traduire au tableau d’affichage. Lancé côté gauche par Doubai, Bienvenu abusait un défenseur et trompait Volkan malgré un angle fermé (40e).
Il s’agissait d’un salaire mérité pour les visiteurs, et d’une punition logique pour une équipe de Fenerbahce à côté de ses crampons, au jeu imprécis et sans inspiration. La seule occasion turque de la première période survenait dans les arrêts de jeu, mais Dia, bien placé pour tirer, choisissait de centrer pour… personne!
Fenerbahce à dix
Malgré deux changements opérés à la pause, le jeu des Turcs restait aussi pauvre. Et leur tâche se compliquait encore davantage à la 53e quand l’arbitre donnait à Stoch, coupable d’une grossière simulation, un second carton jaune synonmyme d’expulsion. L’international slovaque avait déjà été averti en première période pour un attentat sur Spycher.
Même en supériorité numérique, YB restait à la merci d’une égalisation qui aurait qualifié le club stambouliote. Incapables de marquer un deuxième but, en raison de quelques balles de contre mal négociés, les Bernois sentaient la nervosité monter petit à petit. Heureusement, Wölfli sauvait la baraque dans les arrêts de jeu après un ballon bêtement perdu par Degen devant sa surface.
(si/pg)