Pierre Boya, l’attaquant international camerounais du Rapid Bucarest, va rejoindre Grenoble. Les Isérois espèrent avoir tiré le gros lot mais l’ex-sociétaire du Partizan Belgrade traîne une réputation de sérieux fêtard.
Après plusieurs semaines de recherches, le GF38 a enfin trouvé son attaquant. Après avoir songé à Danijel Ljuboja, Matar Coly, Luigi Pieroni, Mamadou Samassa, Radomir Djalovic, Ilco Naumoski et Anthony Modeste, c’est Pierre Boya (25 ans, Rapid Bucarest) qui sera finalement l’heureux élu. L’homme qui sera appelé à épauler Daniel Moreira et Nassim Akrour aux avant-postes (*). En conflit avec son entraîneur José Peseiro, l’international camerounais va s’engager pour trois ans et demi en faveur du club isérois.
Pierre Boya – qui avait effectué un essai infructueux à l’AJ Auxerre la saison passée – est attendu lundi à Grenoble pour se soumettre à la traditionnelle visite médicale. L’opération avoisinerait les 500 000 Euros. Auteur de huit buts la saison passée en championnat, le Camerounais présente un profil intéressant. Mécha Bazdarevic, l’entraîneur grenoblois, est persuadé d’avoir trouvé l’oiseau rare. Mais le doute subsiste sur ses facultés à percer au plus haut niveau. Ces dernières semaines, plusieurs autres clubs français, dont l’AS Monaco, l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain, s’étaient également penchés sur son cas. Mais sans suite.
Sur les conseils d’Apoula Edima Ede, son ancien coéquipier au Rapid Bucarest, le club de la Capitale serait allé très loin dans les négociations avant de retirer progressivement ses billes. Il faut dire que la réputation de Pierre Boya n’est plus à faire. Alcool, sexe et drogue, tout y passe. « C’est un habitué des boîtes de nuit, nous confie un journaliste roumain. Une fois, on l’a même surpris en train de boire du whisky avec l’un de ses coéquipiers à la sortie d’un match. Ils étaient tous les deux au fond du bus… C’est un très bon joueur. Il est capable de réaliser de grandes choses mais ses problèmes extra-sportifs ont tendance à prendre le dessus. » A Grenoble, Pierre Boya va tenter de tirer un trait sur un passé sulfureux sous peine de graves désillusions individuelles mais aussi collectives.
Ignazio GENUARDI