Après avoir effectué tout son début de carrière au Stade Rennais, mis à part un prêt de six mois à Châteauroux en Ligue 2 (janvier à juin 2018), Gerzino Nyamsi, solide gaillard d’1m95 pour 94 kilos, s’est engagé pour une durée de quatre ans avec le Racing Club de Strasbourg Alsace. Né le 22 janvier 1997 à St-Brieuc, il est la sixième recrue alsacienne, après Karol Fila, Lucas Perrin, Jean-Eudes Aholou, Kevin Gameiro et Maxime Le Marchand. Sa première interview dans son nouveau costume.
Gerzino, un mot d’abord sur ce prénom qui, phonétiquement, sent bon le Brésil…
« Oui. En fait, c’est en hommage à Jairzinho, le Champion du Monde brésilien en 1970 puis joueur de Marseille, que mes parents m’ont donné ce prénom. Ils sont fans de foot et adoraient ce joueur. Bon, l’orthographe n’est pas la même… »
Tu es un vrai Breton…
« Un vrai, né à St-Brieuc, de parents camerounais qui se sont installés en France. A mes trois ans, ils ont déménagé à Rennes… »
…où tu as découvert le foot !
« J’ai signé très jeune au Stade Rennais où j’ai fait toutes mes classes. Sauf un passage de six mois à Châteauroux en prêt, je n’ai pas connu d’autre club. J’y fait toute ma formation et j’y suis devenu professionnel ».
Il y a ce tout premier match à Marseille, le 10 septembre 2017. Tu as 20 ans, vous gagnez 3-1. Ça te parle ?
« Et comment ! Un énorme souvenir. Je découvrais le grand monde, l’ambiance du Vélodrome, la pression. J’avais faim de ça. Sans doute l’un des souvenirs les plus marquants de ma jeune carrière ».
Et puis ?
« En janvier 2018, je pars pour Châteauroux en prêt, pour m’aguerrir, gagner du temps de jeu. Une belle période, dans un bon club. J’ai appris. Un passage utile ».
Tu reviens à Rennes en fin de saison et tu vis de nouvelles belles expériences…
« Avec Julien Stéphan, je participe à la Ligue Europa, je joue deux matches en Ligue des Champions (contre Chelsea et Krasnodar). Je suis dans la rotation. Mais, à la fin de la saison dernière, je sens que le moment de partir arrive. Le moment de jouer plus, de grandir ».
« C’EST IMPORTANT DE SENTIR UNE ENVIE »
Tu reçois plusieurs sollicitations (Brest, Angers, Lorient, Nantes, des touches à l’étranger). Pourquoi choisis-tu Strasbourg ?
« D’abord parce que le Racing, par l’intermédiaire de Loïc Désiré, me suit depuis plus d’un an. C’est important car on sent une envie. Ensuite, je n’ai eu que des discussions positives avec le club. Je me suis décidé vite finalement. Le sentiment de venir dans un club familial, sain, a joué ».
Du coup, tu connais un peu de monde au Racing…
« Forcément. Mathieu Le Scornet, que j’ai eu à l’école de foot, Julien Stéphan, Jean-Marc Kuentz, Rudy Cuni, tous des anciens de Rennes. Disons qu’ils me connaissent bien et que je les connais aussi. Je sais comment ils travaillent. Ce n’est pas neutre ».
Et les joueurs ?
« Il y a un bel effectif avec beaucoup de bons joueurs. J’ai hâte de les connaître, de continuer à grandir à leur contact ».
La Meinau, tu connais aussi…
« Je suis venu deux fois en Championnat. En août 2019, on avait gagné (2-0), j’étais entré à la mi-temps. J’ai pu découvrir ce public dont tout le monde me parle d’ailleurs, cette ambiance que je veux vivre. La 2e fois, c’était dans un stade vide. J’étais titulaire pour un match nul (1-1) ».
Prêt à débuter ?
« Physiquement, oui. Il ne manque que les matches. Je suis impatient. J’ai faim, très faim. J’espère vraiment qu’on va tous vivre de belles choses avec le Racing ».