Interviewé par Léquipe, l’international milieu de terrain camerounais du FC Metz revient sur le décès tragique de son ami et compatriote, Patrick Ekeng, tombé en plein match de championnat de Roumanie, vendredi dernier.
Georges Mandjeck fêtait le succès de son équipe, Metz contre Tours (2-1) quasiment synonyme de retour en L1 de son club vendredi, lorsqu’il a appris la nouvelle du décès de son ami et compatriote, Patrick Ekeng. Au moment des rires et des cris de joies, s’est installé un long moment de tristesse. Le milieu de terrain international camerounais n’en revient toujours pas. « C’était un ami et sa femme est aussi une amie d’enfance de la mienne, explique-t-il dans les colonnes de Léquipe. Patrick, on était ensemble à la CAN, l’an passé, on partageait les repas l’un à côté de l’autre. On causait tout le temps. C’était un mec jovial qui aimait s’amuser, un mec bien… C’est sa femme qui a appelé la mienne en pleurant pour la prévenir. Elle ne savait pas par où commencer… Et quand ma femme m’a appelé, ça a été un tel choc… La montée passait évidemment au second plan, il n’était plus question de fête. Je n’ai pas pu fermer l’œil de la nuit. J’ai du mal à m’en remettre. Imaginer les circonstances, mourir pendant un match de foot… ça me met le moral vraiment très bas. On se rend compte que la vie est fragile et le destin très bizarre. Si jeune, je n’aurais jamais imaginé ça… Il était costaud. Je ne sais pas si en Roumaine, c’est comme en France pour les examens médicaux ».
Instinctivement, le milieu des Lions Indomptables s’est rappelé de Marc Vivien Foe, décédé dans les mêmes circonstances que Patrick Ekeng. « Quand on est Camerounais, on pense à Marc-Vivien Foe mort dans les mêmes conditions. J’ai revu la vidéo, il y a les mêmes gestes, les mêmes yeux révulsés, c’est effrayant », confie-t-il. Georges Mandjeck avait même aidé « Patou » à se trouver un club l’été dernier en lui refilant les coordonnées d’un agent « mais il n’avait finalement pas réussi avant de rejoindre en janvier la Roumanie. Patrick laisse une petite fille de deux ans et sa femme est enceinte de deux mois. Il aurait souhaité un garçon. Espérons qu’il prendra, si c’est le cas, le même nom que lui…», souhaite-t-il enfin.
Arthur Wandji