Il avait un potentiel fou. Georges Mandjeck, encore à la fleur de l’âge, faisait partie d’un noyau de joueurs sur qui devait reposer l’équipe nationale du Cameroun. Mais les espoirs se sont rapidement estompés. Il est avec Eric Djemba Djemba, un exemple de joueur qui n’a pas pu trouver les moyens de s’imposer au haut niveau. Entre blessures à répétition et choix de club douteux, le jeune Mandjeck s’est perdu.
Tout est encore possible pour lui puisqu’il manifeste la détermination de retrouver son niveau. L’international camerounais, qui n’a plus été aperçu chez les Lions Indomptables s’exprime sur sa carrière. D’abord hésitant, il a fini par s’ouvrir à nous. Entretien.
Que devient Georges Mandjeck depuis 2010 ?
Après la Coupe du Monde 2010, j’ai signé un contrat de quatre ans avec le Stade Rennais d’où j’ai passé un an et demi et j’ai participé au un tournoi au Maroc avec les Lions qu’on a remporté ensuite je me suis engagé avec l’AJA 2012-2013 et depuis un an j’évolue en Turquie dans le club de Kayseri Erciyesspor.
Vous n’avez plus été appelé en sélection chez les Lions Indomptables depuis 2010. Que s’est-il passé ? On ne vous sent plus …
Ma dernière sélection avec les Lions, c’était contre le Cap Vert à Praia en 2012. Après cette dernière convocation, il y’a eu un changement de sélectionneur et je suppose que je n’avais pas le profil recherché par le nouveau.
Comment avez-vous vécu la débâcle des Lions Indomptables à la récente Coupe du Monde au Brésil ?
En tant que citoyen Camerounais, ça ma fait mal vu le bon visage qu’ils ont montrés lors des matchs amicaux plus précisément contre le pays vainqueur de la Coupe du Monde. Il y avait de quoi espérer. Mais c’est le football, tout peut arriver.
Quelles relations entretenez-vous avec ceux de vos coéquipiers de la sélection nationale ?
J’ai des bons rapports avec certains joueurs, qui d’ailleurs sont nombreux dans le championnat turc, et d’autres sont basés sur le respect mutuel. Mais en général, il n’y a pas de soucis.
Avez-vous causé avec quelques-uns après l’élimination du Cameroun au Brésil ?
En tant que joueur, j’ai pensé que le moment n’était pas propice pour en parler car c’est des situations très difficiles et le réconfort familial est très important.
Comment se passe la préparation de début de saison avec votre club turc ?
Ma préparation se passe très bien on dispute un tournoi actuellement. J’ai marqué un but l’autre jour (Samedi dernier, ndlr) et nous jouons la finale vendredi ; donc je suis en pleine forme.
Quelles sont vos ambitions cette saison ?
Faire mieux que la saison dernière, marquer plus de but, continuer de monter en puissance et de donner le meilleur de moi, pour pouvoir aider mon club à décrocher une place européenne en fin de saison. Et j’espère que mes prestations me permettront à nouveau de défendre les couleurs de mon pays.
Y a-t-il quelque chose qui vous a marqué négativement au sein des Lions et que vous souhaitiez que cela ne se produise plus ?
Je souhaiterais que dans les prochaines échéances où le Cameroun sera représenté, qu’il y ait plus d’ambiguïté ou d’amalgame pouvant porter préjudice à la préparation de l’équipe nationale du Cameroun.
On vous connaît comme un joueur polyvalent. Milieu défensif comme défenseur latéral ou central. Lequel de ces postes vous convient le mieux ?
Le poste ou je me sens le mieux est au milieu de terrain. C’est la où je peux démontrer toutes mes qualités et la polyvalence n’est qu’une valeur ajoutée et dans tous les cas, j’essaye toujours de donner tout ce que je peux au poste ou je suis amené à jouer.
Entretien mené par Antoine Tella