Toute la France du football s’est rangée du côté de Willy Sagnol après ses propos outranciers contre les Africains. Et ces dirigeants sont logiques avec leur ligne de pensée puisqu’il y a quelques années, ils ont réagi de la même façon avec Laurent Blanc et sa détermination à mettre en place des quotas de joueur de couleur. On assimile désormais Paul-Georges Ntep au sanguin, au nerveux, qui veux tabasser son coach. La suite de sa carrière en bleu s’annonce intéressante.
Paul-Georges Ntep n’en finit plus d’exaspérer son entraîneur. Pas à cause de ses performances sur le terrain, bien au contraire, mais plus pour sa nervosité manifeste. Ainsi, c’est peu dire que Philippe Montanier n’avait guère apprécié son expulsion par Monsieur Ennjimi, mercredi dernier, 46 secondes seulement après avoir remplacé Kamil Grosicki, la faute à une prise de bec avec le Marseillais Brice Dja Djédjé. L’ancien coach de la Real Sociedad était à tel point énervé qu’il en avait tapé un élément de protection de la caméra de télévision présente entre les deux bancs de touche…
Et cette fois, c’est bien le joueur lui-même que l’entraîneur breton a failli frapper. En cause, un vilain tacle de l’international espoirs sur son coéquipier Adrien Hunou et, surtout, son refus de quitter le terrain malgré l’exclusion décidée par Montanier, qui avait en effet interdit les tacles durant cette séance axée sur la possession de balle. Et les deux hommes ne doivent qu’à Michel Troin, l’entraîneur adjoint, de ne pas en être venus aux mains, certains joueurs venant également en renfort pour empêcher la bousculade de se transformer en combat de rue.
Parmi eux, Jean II Makoun et Fallou Diagne qui parvenaient finalement à faire entendre raison à leur jeune coéquipier. Après s’être résolu à regagner les vestiaires, Ntep présentait en effet ses excuses à son entraîneur, ce qui avait le mérite de désamorcer la situation. Ainsi, s’il s’était écrié « Il croit qu’on ne va rien dire ! On n’est pas au FC Ntep ! » durant la séance, Montanier se montrait bien plus indulgent à l’issue de l’entraînement.
« Tout est rentré dans l’ordre. C’est juste un fait d’entraînement qui est allé au-delà, a-t-il ainsi expliqué auprès de L’Equipe, mais cela m’est déjà arrivé à la Real Sociedad. Quand tout se calme, le joueur dit souvent qu’il n’a pas eu raison. Après on repart sur autre chose. En plus, tout est vert pour lui en ce moment. Je lui ai dit: «Tout va bien, alors ne t’énerve pas.» » Et Netp peut d’autant plus se calmer que le meilleur buteur rennais depuis le début de saison (4 buts, 2 passes) ne devrait pas être sanctionné.
Catalogué comme un joueur à fort caractère, depuis sa montée en puissance à l’AJ Auxerre, Ntep est devenu un bon client de la presse à sensation. Et si rien ne change, un traitement « à la Anelka » attend l’international espoir Français. Joueur au talent exceptionnel, on se souvient que Nicolas Anelka n’a jamais eu les faveurs de la presse francaise depuis sont transfert « record » au Real Madrid.