Ce week-end, Ignatus Ganago et le RC Lens se sont déplacés à Nice pour le premier match de la saison. Nice c’est aussi l’ancien club du Camerounais qui s’est engagé cet été dans la ville du nord de la France en quête de temps de jeu dans son poste de formation, en pointe de l’attaque. C’était donc pour lui une rencontre de défi, pour cicatriser la blessure de la cause de son départ. Le résultat, cependant, ne sera pas celui espéré puisque Lens sera battu contre le cours du jeu, 2-1. Le club a déjà des regrets et ils ne sont pas minces. Ses retrouvailles avec la L1 lui ont sèchement rappelé que le haut niveau réclamait avant tout de l’efficacité. Même si son collectif a fière allure.
Et tout à coup, l’entraîneur Franck Haise est resté prostré. Sonné. Rattrapé par les images de la préparation qui, pour le Racing, avaient souvent amené à cette conclusion : une erreur individuelle, une seule, peut tout mettre par terre. On jouait la 75e minute, dimanche à Nice, quand le Racing, dominateur et à ce moment-là plus proche de la victoire que de la défaite, a de nouveau craqué. Une relance à la main de Leca pour Médina, qui semble prêt mais ne l’est pas. Et, du coup, rate son contrôle ce qui profite à Lees-Melou, puis à Gouiri, magnifique au moment de conclure (2-1). Le coup de massue. « Le foot est fait d’erreurs. Il faut savoir les accepter. Nous avions cinq joueurs de 20 ans dans le onze de départ. Je les accepte d’autant plus », a commenté l’entraîneur lensois, beau joueur. Pour son retour en L1, son RC Lens a perdu, mais s’est largement montré à la hauteur sur le terrain face à des Niçois étouffés dans leur projet de jeu et sans aucune emprise. Pour s’imposer, Nice a marqué deux buts splendides par Gouiri, venu de Lyon cet été, et dont le talent a réveillé le huis clos de l’Allianz Riviera. En première période, face à un bloc défensif lensois pour une fois trop passif et lent à coulisser, l’attaquant a ajusté Leca sous la barre d’une frappe enroulée (1-1, 23e) pour ramener son équipe à hauteur des Lensois. Après la pause, il a récidivé sur une nouvelle frappe limpide qui allait symboliser le malheur des Artésiens. Battus 2-1 après n’avoir concédé, en tout et pour tout, que deux occasions, celles des buts, sur l’ensemble du match.