Malgré l’interruption due à la pandémie du nouveau CoronaVirus, l’international camerounais n’a pas fléchi dans son efficacité face au but. Ce dimanche, malgré la surveillance attentive de l’arrière garde du FC Sion, c’est encore lui qui ouvre la marque pour Young Boys. Le chemin des buts n’a pas été facile déjà à cause de cette chaleur accablante de cette fin d’été. Si Nsamé a ouvert le score à la 72e minute, le FC Sion a égalisé sept minutes plus tard. S’en est suivie une bataille rangée pour gagner le droit au match de la finale de cette coupe de Suisse.
Cette demi-finale a commencé dans une certaine confusion. Y a-t-il des prolongations en cas d’égalité ou non? Après un quart d’heure de palabre entre représentants de l’ASF et de représentants des médias, la sanction tombe: après les 90 minutes de jeu, on passerait directement aux tirs au but en cas de match nul. Lorsque Christian Zock a été expulsé (39e), cette perspective semblait peu probable. Ce d’autant plus après le 1-0 de Jean-Pierre Nsamé à la 72e.
Et pourtant. Au moment où Roberts Uldrikis a égalisé (79e), cette hypothèse devenait de moins en moins farfelue. Ce d’autant plus que le FC Sion, bien qu’acculé, pouvait compter sur un Kevin Fickentscher absolument phénoménal. Le capitaine et gardien des Valaisans a pratiquement tout repoussé. Systématiquement bien placé, il a mis à mal la quasi-totalité des attaques adverses. À la 89e, Miralem Sulejmani l’a forcé à faire un énième arrêt sur une frappe décochée de l’angle des 16 mètres. La main ferme de Fickentscher a fait le reste.
Sur le corner suivant, il a vu Christopher Martins couper la trajectoire au premier poteau. Un vieux ballon qui est venu mourir à l’intérieur du poteau a suffi à le tromper. «Ça fait chier, a pesté le principal intéressé. C’est dommage. Même en étant à 10 contre 11 durant une heure de jeu, on est restés concentrés et on n’a rien lâché. Ce but est une preuve supplémentaire que les matches se jouent sur des détails. On en a encore fait l’expérience aujourd’hui.»
Finalement, le gardien sédunois a été alerté à 19 reprises par les attaquants bernois. Sur les neuf tentatives cadrées, il n’en a finalement laissé passer que trois. Et la dernière réussite des joueurs locaux a été inscrite alors que quatre (!) Bernois se présentaient seuls face à lui. Il en fallait décidément beaucoup pour le tromper, en ce dimanche.
Les joueurs de la capitale ne s’y sont d’ailleurs pas trompés. Au coup de sifflet final, ils se sont dirigés vers Kevin Fickentscher pour le relever. Etendu au sol, le dernier rempart semblait avoir de la peine à se remettre de ses émotions. Un joli geste de la part des vainqueurs qui ont eu conscience d’avoir affronté un gardien dans un très grand jour, en ce dimanche.