Le plan mis en place par Juande Ramos contre Barcelone a bien fonctionné pendant 82 minutes mais le Real Madrid s’est incliné en Catalogne lors d’un clasico à haute tension (2-0). Son équipe, constamment au pressing et utilisant tous les moyens pour stopper son adversaire, a fait déjouer le club de Pep Guardiola pendant presque toute la rencontre mais Eto’o (82e) et Messi (92e) ont offert les trois points aux locaux qui ont désormais douze unités d’avance sur le Real (5e).
Madrid a énormément souffert en début de match, mettant 24 minutes à se créer sa première occasion. Cette possibilité, une superbe frappe du gauche de Sneijder (sorti peu après sur blessure et remplacé par un Palanca étonnant), est venue après un bon travail de Drenthe. Mais Valdés a été vigilant. L’ailier gauche néerlandais, empêchant Dani Alves de porter le danger devant en se positionnant constamment dans son dos, a été l’un des hommes forts de la maison blanche. Dommage qu’il ait fait le mauvais choix au moment de se présenter seul face au gardien adverse (26e) suite à une passe parfaite dans l’intervalle de Raul. Ces deux grosses occasions ont permis aux Madrilènes de croire en leurs possibilités. Car leur confiance a sûrement été mise à mal à la vue de la première période barcelonaise.
Etoo manque un penalty puis crucifie le Real
Monopolisant le ballon (75% de possession de balle au final), le Barça s’est créé beaucoup d’occasions sur un terrain rendu très rapide à cause de la pluie. Mais Casillas a été énorme face à Messi (6e, 70e), Henry (33e) ou Eto’o (48e, 70e). Le portier espagnol, très limite sur une sortie aérienne à la 67e, a prouvé qu’il était toujours «San Iker» en arrêtant un penalty pourtant très bien tiré par Eto’o (69e). L’attaquant camerounais formé au Real Madrid (photo L’Equipe) s’est vengé à la 82e minute en mettant un but du genou suite à un corner de Xavi repris de la tête par Puyol. Eto’o, qui n’avait plus marqué depuis novembre 2005 face à Casillas, a inscrit son onzième but en 19 matches face à son club formateur. Et son 15e de la saison en Liga.
De son côté, Messi a vite été refroidi par l’accueil que lui ont réservé les joueurs du Real. Trois fois lors des douze premières minutes de jeu, le petit meneur argentin s’est retrouvé à terre après de très gros tacles adverses. Résultat ? Drenthe, Ramos et Metzelder sont rentrés aux vestiaires avec un avertissement. Pas la meilleure des choses quand il reste encore 45 minutes à défendre face à la meilleure attaque d’Europe et à un Leo Messi dangereux sur toutes ses prises de balle. Ce dernier a été récompensé de ses efforts en marquant le deuxième but de son équipe à la 92e, dans une ambiance incroyable, sur un beau service d’un Henry précieux à gauche.
Valence se fait peur mais prend la deuxième place
En ouverture de la journée, Valence a gagné très difficilement face à un Espanyol Barcelone pourtant relégable (2-1). L’équipe d’Unaï Emery, qui a pu voir sa perle David Silva rejouer après une longue blessure, s’est pourtant trouvée menée au score à cause d’un but de l’Argentin Roman qui s’est joué d’Albiol avant de crucifier Renan (28e). Mais les Catalans se sont ensuite retrouvés à 10 suite à l’expulsion logique de l’ancien Valencien Rufete. Héroïques pendant toute la rencontre, les Péricos ont d’abord vu les locaux égaliser par Albiol à la 58e avant que l’ailier gauche Vicente ne donne la victoire aux pensionnaires de Mestalla à neuf minutes de la fin de la rencontre. Cruel pour un Kameni impérial dans les buts mais un peu en retard sur le tir croisé du gauche de l’international espagnol, auteur de sa quatrième réalisation de la saison. Alors qu’il n’a gagné que deux matches sur les cinq derniers en Liga, Valence prend la deuxième place provisoire à Villarreal (3e) qui se déplace dimanche (19h00) à Séville (4e). – Cyril OLIVES