Avec un but dans chaque période, le FC Barcelona a remporté l’UEFA Champions League pour la deuxième fois. Trois ans après l’Arsenal FC à Paris, c’est le Manchester United FC qui s’incline à Rome et perd le titre remporté il y a un an à Moscou.
Fin de série
Cette fois, les tirs au but n’ont pas été nécessaires pour trouver un vainqueur dans une confrontation de très haut niveau entre les deux équipes les plus redoutées de la compétition. Après avoir battu le Chelsea FC en demi-finale, le tombeur de l’Olympique Lyonnais est venu à bout d’une deuxième équipe de Premier League. Manchester chute pour la première fois en 26 matches dans la compétition, au plus mauvais moment.
Compos sans surprise
Il n’y avait aucune surprise dans les onze de départ. Gerard Piqué et Yaya Touré tenaient la défense centrale au Barça. Carles Puyol et Sylvinho étaient les latéraux. Sergio Busquets remplaçait Touré en milieu défensif, derrière Andrés Iniesta et Xavi Hernández. L’attaque à trois était celle qui fit vaciller sinon exploser toutes les défenses cette saison : Thierry Henry-Samuel Eto’o-Lionel Messi. Côté MU, Rio Ferdinand était dans le onze de départ mancunien. John O’Shea jouait arrière droit. Michael Carrick, Anderson et Ryan Giggs étaient associés à Ji-Sung Park au milieu. Wayne Rooney soutiendra Cristiano Ronaldo en attaque.
Une attaque, un but
Les deux entraîneurs avaient pronostiqué que la possession serait cruciale, le début de match leur donnait tort. Alors que Manchester s’était déjà procuré trois occasions et tenait le ballon, la première attaque de Barcelone était la bonne. On avait quitté Iniesta crucifiant le Chelsea FC à Stamford Bridge dans le temps additionnel, on retrouvait le diable catalan appuyant sur l’accélérateur en milieu de terrain pour servir Eto’o qui crochetait Nemanja Vidić et trompait Edwin van der Sar sur une frappe de l’extérieur du pied droit (1-0 10e).
United souffre
Manchester accusait le coup et reculait soudain, se reposant sur les coups francs de Ronaldo, tandis que la construction était du côté des Blaugrana. Sur la fin de la première période, on voyait même Lionel Messi enchaîner quelques dribbles qui faisaient souffrir la défense championne en titre. Alex Ferguson faisait entrer après la pause Carlos Tévez et sortir Anderson. Un attaquant pur pour un milieu défensif, cela aurait dû rétablir l’équilibre. Il n’en était rien. Puisqu’au contraire Barcelone se créait d’entrée en seconde période une poignée d’occasions, en particulier un poteau d’Iniesta sur un coup franc gagné à l’entrée de la surface par Thierry Henry. Le Français, un peu plus tôt, perdait un duel contre Van der Sar.
Manchester perd sa première finale
Mais en finale, Manchester n’avait jamais perdu. Qui a oublié 1999 et le trophée remporté dans le temps additionnel contre le Bayern ? Pas le Barça qui resserrait la garde quand Dimitar Berbatov faisait son entrée à la place de Park après 66 minutes. Mais quatre attaquants ne suffisaient pas pour aller inquiéter Víctor Valdés, pire, Barcelone doublait la mise sur une tête au deuxième poteau de Messi qui reprenait sans entrave un centre millimétré de Xavi Hernández, le Barcelonais le plus actif sur le terrain. Van der Sar ne pouvait rien (2-0, 70e).
Triomphe romain
La partie montait alors en intensité. Manchester tentait en vain de mettre la pression sur le but de Valdés, s’exposant trop souvent au contre et c’est au final Van der Sar qui avait le plus de travail dans les dernières minutes, celles qui séparaient le Barça du plus précieux des trophées de clubs, que Puyol brandissait pour la deuxième fois en trois ans. Après la victoire de 1992, avec l’actuel entraîneur Josep Guardiola sur le terrain, c’est le troisième triomphe de Barcelone en Coupe des clubs champions européens. Un triomphe romain.