Samuel Eto’o poursuit sa rééducation. Le camerounais a finalement réduit le temps de récupération (qui devait durer cinq mois) comme il l’avait promis le jour même de sa blessure contre le Werder de Brême.
La semaine prochaine, cela fera trois mois de souffrance, de tension et d’impuissance. Trois mois depuis le jour où il est tombé au Weserstadion de Brême. Le camerounais avait très vite su que son genou avait dit “stop”. La première chose qu’il avait alors fait fut de pointer son genou et de demander le changement. Le jour suivant, il passait deux heures en chirurgie avec le Docteur Ramon Cugat qui allait opérait son ménisque externe. La coupure nécessita huit points de suture pour se fermer.
Une fracture assez grande pour s’imaginer que Eto’o allait passer cinq mois loin des terrains de jeu.
Les délais ont pourtant été réduits. Dans un mois, lorsque le Barça retrouvera la compétition après les vacances, Eto’o pourrait recommencer à s’entraîner avec le groupe.
En trois mois, le scénario a complètement changé. Le 27 septembre, Eto’o était le leader au classement des buteurs en championnat et avait plus de chances que quiconque de remporter le Ballon d’Or et d’autres distinctions, en plus de vivre une période de forme extraordinaire.
Tout allait ainsi se gâter à Brême, mais pour Eto’o les choses étaient bien claires. Alors qu’il se trouvait encore à l’aéroport (de Brême) dans une chaise roulante, le camerounais tranquillisait les supporters et faisait un pari. “Je reviendrai plus vite que tout le monde pense ”.
Il allait se faire opérer, puis passer la période post opératoire à son domicile à Barcelone. Aussitôt que son genou donna des signes de résistance au travail, il quittait la ville.
Le moment de la souffrance était alors venu. De se mettre entre les mains de Emili Ricart. Celui qui auparavant avait remis sur pied Guardiola, Jordi Puyol, et Luis Enrique et qui venait de faire un miracle afin que Xavi puisse être présent et jouer le mondial allemand.
Ils s’envolèrent pour s’isoler à Majorque. Là-bas, débuta le travail sur le genou. Le physique du camerounais aidait le travail des récupérateurs.
“C’est un athlète surdoué”, reconnaissaient les docteurs, alors que les récupérateurs louaient sa capacité de travail. Fin novembre, les prédictions étaient optimistes et tout laissait croire que les délais pouvaient être réduits.
Le temps est désormais venu de remettre les choses à plat, en confrontant le calendrier et les données médicales.
Tous ceux qui d’une manière ou d’une autre ont vécu cette rééducation et le travail de Samuel Eto’o de prêt soulignent deux choses avant tout.
Quiconque connaît un petit peu l’attaquant camerounais aurait deviné la première d’avance: Eto’o avait une très grande envie de revenir. Il suffisait de le voir commenter le Barça – Chelsea sur Antena 3 pour le comprendre, comme il le déclarait alors qu’il était blessé : “je regarde les actions à la télé et j’essaie de frapper la balle au but de mon fauteuil”.
D’autre part, les médecins étaient tous d’accord que travailler avec le camerounais était tout un luxe du fait de la qualité physique du camerounais. Une des personnes ayant passé le plus de temps avec le camerounais est allé jusqu’à affirmer que “Ce n’est pas que Eto’o souhaite revenir le plus tôt possible, c’est que il est des rares personnes qui ont la capacité de le faire”.
L’attaquant camerounais espère désormais retourner à l’entraînement avec le reste de l’équipe à la fin des vacances de Noël en janvier. Le retour se fera progressivement, et le camerounais travaillera avec le Docteur Cugat. Personne ne souhaite courir de risques, mais à Liverpool, ils doivent savoir que Eto’o les attend…de pied ferme.
Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga
Source: Sport.es
–Vidéo Eto’o avant sa blessure