Eto’o est arrivé à la première heure de la matinée de jeudi à Barcelone et a été reçu de manière effusive par ses partenaires à La Masia, le centre d’entraînement du club Catalan.
Márquez, Rijkaard ou encore Abidal avaient indiqué publiquement au cours des dernières semaines qu’ Eto’o manquait à l’équipe. Il est désormais de retour. Le camerounais est arrivé à Barcelone après avoir disputé la Coupe d’Afrique durant laquelle il a brillé à titre individuel, mais n’a pu gagner la finale contre l’Égypte. L’attaquant buteur que l’équipe réclame à cris est de retour à la maison, mais il ne pourra pas voyager à Saragosse.
Il est arrivé à 11 heures du matin à l’aéroport El Prat en compagnie de Tommy N’Kono, entraîneur des gardiens de la sélection camerounaise et de l’ Espanyol. Kameni a voyagé dans un autre avion. Après sa descente d’avion –sans ses bagages, égarées–, il a affirmé aux journalistes qui l’attendaient qu’il rentrait chez lui et qu’il ne parlerait pas avant vendredi, car il allait se reposer.
Le camerounais a tenu sa première promesse, puisqu’il n’a pas parlé. Cependant, en cours de route, il a dû changer d’avis, puisqu’il apparaissait aux entraînements du Barça à La Masia à 11 h36.
Rijkaard avait divisé l’équipe en deux pour faire quelques “rondos” (oppositions). Lorsque le camerounais apparut, il transforma la tranquillité apparente en une grande fête de bienvenue dont Samuel Eto’o était le grand centre d’intérêt.
Il commença par saluer le ‘chef’, Frank Rijkaard. Puis, il embrassa un à un tous ceux qui étaient présents sur le terrain de jeu: joueurs, ouvriers, entraîneurs… et même Pinto qu’il ne connaissait pas encore.
Les marques d’affection et les tapes sur l’épaule se succédèrent. Il échangea même deux bises sur la joue avec Rafa Márquez. Et les plaisanteries sur la défaite contre l’Égypte ne furent pas en reste.
Surtout entre lui et Yaya Touré, qui avait déjà subi en demi-finales la “colère” des ‘pharaons’. Eto’o l’appela ‘mon ami’, en le consolant pour la défaite de la même façon que l’ivoirien dû le faire à son égard.
Juanjo Brau fut l’un de ceux qui reçut l’une des embrassades les plus effusives. Pour rappel, les deux avaient travaillé ensemble durant la blessure de l’attaquant pour qu’il retrouve la pleine forme.
Autant de jours sans Samuel Eto’o se remarquent. L’équipe l’a félicité pour son retour et s’est remise au travail, avec les “rondos”. L’attaquant est resté là à les regarder, et a même tapé dans quelques balles.
Peut-être était-ce là ce qui l’a ‘encouragé’ à s’en aller rejoindre les services médicaux du club qui l’attendaient pour savoir dans quel état exact il rentrait du Ghana.
Après les tests, le club a indiqué qu’on avait “constaté qu’il présentait une surcharge sur le biceps fémoral du pied gauche suite à un coup. Il n’y pas de blessure musculaire et le joueur subira trois jours de traitement spécifique ayant pour objectif d’être prêt pour le match de Ligue des Champions contre le Celtic de Glasgow”.
Trois jours d’absence. Une blessure qui l’oblige à rater le rendez-vous de La Romareda, mais qui lui permettra de s’entraîner, en principe, avec le reste du groupe dimanche dans les installations du Camp Nou pour commencer à préparer le match contre l’équipe écossaise.
Saragosse ne sera pas le premier match manqué par le camerounais cette saison. De fait, Eto’o a joué plus de temps avec l’équipe nationale camerounaise qu’avec le Barça en Liga., dans laquelle il a joué 488 minutes en six matches avec un total de 5 buts, le même nombre de buts marqués en Coupe d’Afrique en 570 minutes jouées en Coupe d’Afrique entre le 20 janvier et le 10 février.
Mais Eto’o est de retour. Et l’équipe l’en remercie. Sans lui, le Barça a été incapable de marquer plus d’un but par rencontre. Les catalans ont remporté le dernier match qu’il a joué 4-0 contre Murcia. Après cette victoire, ce fut la sécheresse, et même si les résultats n’ont pas été négatifs, ils ont été préoccupants. Le Barça a besoin d’Eto’o, même s’il ne pourra être là qu’après Saragosse.
I.Sagnier/I.San Antonio – Sport
Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga