Eyong Enoh a connu de beaux moments dans sa carrière (voir ci-contre) et des périodes plus compliquées aussi, forcément. «En revenant d’un déplacement avec l’Ajax où on avait perdu, les supporters ont arrêté le car et nous ont demandé de descendre pour s’expliquer. Pourtant on était toujours deuxièmes du championnat, mais voilà, c’est l’Ajax, il faut être premier.»
Les temps actuels sont aussi difficiles, à Liège. Arrivé en août, il a dû attendre des semaines avant de voir la FIFA enfin autoriser son transfert. Mais il assure ne pas en vouloir à la Fédération turque. «À quoi cela me servirait-il, ça ne changera rien de toute façon? Ce qui était frustrant, c’était de ne pas pouvoir apporter ma petite contribution à l’équipe, alors que je pensais que ça pouvait être le cas.» Un plus qu’il nomme «équilibre». «Ça signifie être agressif quand on n’a pas le ballon et savoir le garder le plus longtemps possible quand on l’a. C’est très important.»
Si ses ischios, qui l’ont fait souffrir avec l’équipe nationale ces derniers jours, le laissent tranquille ce weekend, il devrait avoir l’occasion de se montrer contre Zulte. Histoire d’oublier cette première brugeoise assortie d’une carte rouge. Et de donner un peu d’air à ses nouveaux équipiers «Si l’ambiance actuelle pèse sur le groupe? Comme dans tout travail, tu veux bien faire les choses. Tout joueur est pro et a cette pression.» Pense-t-il que le groupe jouera avec l’idée de défendre son entraîneur, cible des supporters, dimanche? «Chaque professionnel veut gagner. Celui qui s’impose a une prime de victoire, sourit-il. On joue pour le Standard. De toute façon on sait que quand une équipe gagne, le coach est bon; et quand elle perd, il est mauvais.»