Annoncé à Monaco ou à l’étranger, le milieu de terrain camerounais ne voit toujours rien venir. Une situation qui va sans doute l’amener à prolonger son contrat avec le TFC. Il serait ainsi lié jusqu’en 2011.
Achille Emana, il se dit que vous auriez prolongé votre contrat jusqu’en 2011. Vous confirmez ?
Pour l’instant, j’écoute attentivement mes dirigeants. Ils sont en pleine discussion avec mon agent. Mais je n’ai rien signé jusqu’ici. Je ne sais pas ce que le TFC attend de moi. Alors, j’attends, je regarde.
Une prolongation vous intéresserait- elle ?
C’est toujours intéressant. Le problème est de savoir, si je prolonge, où le club va.
C’est-à-dire ? Le recrutement vous inquiète-t-il ?
La situation est inquiétante, oui, mais pas le recrutement. Toulouse s’est toujours construit sans des stars et est tout de même parvenu à réaliser de belles performances. Je veux simplement savoir où l’on va, ce que l’on peut faire et où on peut aboutir. Regarde-t-on tous dans le même sens ? Depuis 2000, toutes les soi-disant stars passées par le TFC ont déçu. Elles n’ont jamais été à la hauteur. Ce sont nous, les jeunes, qui avons relevé le club. Cet aspect ne m’inquiète pas le plus. Je veux également savoir si nous sommes assez forts mentalement pour aller au bout. Il y a plusieurs vraies questions à se poser ?
« Monaco a tâté le terrain avant de partir »
Aujourd’hui, disposez-vous d’une réponse ou d’un début de réponse ?
Pour l’instant, je n’ai aucune réponse. Je ne peux pas me baser sur les matches amicaux. Ils ne signifient rien. On doit s’asseoir autour d’une table, entre nous, afin de se poser les bonnes questions.
Pouvez-vous provoquer cette réunion, en tant qu’ancien ?
Non. Des gens sont faits pour ça. On a un capitaine, par exemple. Moi, je reste à ma place, même si je dis ce que je pense. Ce n’est pas parce que l’on assène la vérité que l’on n’est pas solide sur le terrain. Je ne suis pas inquiet.
Monaco vous a-t-il relancé ?
Je n’ai aucune nouvelle de Monaco. Ce n’est pas grave. Les dirigeants monégasques sont venus, ont tâté le terrain et sont partis, comme d’autres avant eux. J’ai entendu parler de Galatasaray, d’Arsenal, du Werder Brême ou de Monaco, mais je suis toujours à Toulouse. C’est la seule équipe qui me considère. Les seules personnes à me respecter sont le président Olivier Sadran, l’entraîneur Elie Baup et le TFC. Si on me demande de prolonger, je ne dirai pas non. Aujourd’hui, la seule proposition concrète émane de Toulouse.
Recueilli par Fabrice LAMPERTI