Si le Betis déçoit cette saison, ce n’est en aucun cas le fait d’Achille Emana. Souvent décisif et buteur à onze reprises, l’ancien toulousain tient l’effectif à bout de bras. Peut-être plus pour longtemps si l’on en croit ses vélléités de départ affichées à demi-mot.
Achille Emana est resté muet, ce mercredi à Manuel Ruiz de Lopera. Au bout du compte, l’opposition entre son club du Betis et celui de Valence s’est soldée par une défaite des Andalous (1-2), la première depuis la gifle reçue au Real Madrid le 21 février dernier (6-1). Si le rapport de cause à effet n’est pas clairement établi, dire de l’international camerounais qu’il occupe une place prépondérante dans le jeu des Verdiblancos est un euphémisme. Selon toute vraissemblance, le Betis va sauver s tête en Liga et le devra tout ou partie à son international camerounais.
Vers un retour en Ligue 1 ?
Emana n’est pas que la plaque tournante des Sevillans, il en est aussi le meilleur buteur avec onze réalisations en 29 rencontres de championnat dont deux doublés consécutifs inscrits au Racing Santander (3-2) puis ce dimanche face à Gijon (2-0) contre qui il a d’ailleurs marqué l’un sinon le plus beau but de la saison espagnole, d’une reprise de volée parfaitement exécutée, dans la lucarne de l’infortuné gardien Cuellar. De lui, on se souvient également de ce lobe de plus de quarante mètres tenté (et réussi) face au gardien du Stade Rennais, Simon Pouplin, au cours de la saison 2006-2007. A l’époque, l’international Camerounais portait la tunique du Toulouse Football Club dans un championat de France où il s’est révélé à la face de la planète foot.
Moins d’un an après son départ pour le ud de la péninsule ibérique, le milieu de métier ne serait plus forcément contre un retour dans un club tricolore pour peu que celui-ci affiche des ambitions plus larges que celles du Bets où il avoue une certaine amertume à ne jouer qu’un second rôle en championnat. Il s’en est récemment justifié au micro de RMC Info : « Je prendrais ce qui me tombe sous la main, du moment que je sais que je peux aller quelque part pour progresser. Si c’est pour rejoindre un club moins bien que le Betis, je préfère rester ici. Je suis parti de Toulouse pour apprendre. Ce que je n’ai pas pu apprendre en France, je l’ai fait en Espagne. Et ça paie. Si je dois rester en Espagne mais en évoluant dans un club qui joue le haut de tableau, je ne dirais pas non. Maintenant, s’il faut repartir en France pour continuer à progresser, car après tout, on n’a jamais fini d’apprendre et puis dans la vie tout est bon à prendre… ce sera avec plaisir. » Avant qu’il ne migre vers l’Espagne, le joueur avait déjà été courtisé par Paris, Lyon ou même Monaco. Une saison plus tard, sa côte de popularité demeure intacte sur le vieux continent. Preuve qu’Emana est une réelle satisfaction malgré la fragilité d’ensemble de l’effectif du Betis.