Ayant passé la majorité de la dernière saison handicapé par des blessures successives, Edgar Salli a retrouvé des couleurs à Lens avec un entraîneur qui aime donner la chance aux jeunes joueurs, Antoine Kombouaré. Avec un effectif taillé pour la montée en Ligue 1, des nouveaux propriétaires russes, Lens veut rapidement imposer son rang, et sa puissance. Lens – Laval était aussi une opposition entre deux camerounais, Edgar Salli contre Christian Bekamenga, le capitaine du stade Lavallois.
Pour ce second déplacement de la saison, toujours en l’absence de quelques joueurs blessés, Antoine Kombouaré avait sélectionné le onze suivant : Areola dans les buts, Kantari et Yahia en défense centrale, Gbamin et Baal sur les flancs, Le Moigne et Cyprien à la récupération, Chavarria et Ndiaye sur les ailes, et Ljuboja en soutien de Touzghar à la pointe de l’attaque.
C’est à nouveau devant une belle colonie lensoise – plus de trois cents supporters – que le coup d’envoi était donné. Bien en jambes, les Sang et Or – évoluant en blanc – ne tardaient pas à se mettre en évidence. Après deux percées de Le Moigne et un corner difficilement repoussé par la défense mayennaise (1ère), une déviation de Gbamin devant le but, sur un bon coup franc de Cyprien, était renvoyée sur sa ligne par Vanhamel. A l’affût, Touzghar voyait sa reprise de la tête passer au-dessus du cadre (2e).
Si Laval revenait peu à peu dans la partie, c’est bien le Racing qui continuait à mener les débats : lancé en profondeur par Touzghar, Ljuboja tentait une frappe des seize mètres qui retombait sur la transversale (14e) ! On croyait à nouveau à l’ouverture du score sur une percée, plein axe, de Touzghar qui, devant le gardien, glissait le ballon un peu trop à droite (16e) ! Laval réagissait par Robic qui, après avoir effacé Gbamin, adressait une frappe croisée aux seize mètres, passant au ras du poteau d’Areola (20e).
Dans une rencontre agréable, les deux équipes se rendaient coup pour coup. Les Tangos touchaient à leur tour du bois : sur un corner, Couturier remettait de la tête pour Bekamenga qui, devant le but et du bout du pied, expédiait le cuir sur la transversale (32e). Le premier fait de jeu intervenait alors. Parfaitement lancé dans le trou par Ljuboja, Touzghar qui n’avait plus qu’à filer au but, était retenu par Couturier. L’arbitre voyait rouge, les Lavallois aussi (36e). Après quelques minutes de protestations, le jeu reprenait à dix contre onze. Profitant de sa supériorité numérique, le Racing pressait son adversaire et obtenait plusieurs coups de pied arrêtés avant la pause. Sans résultat.
Au retour des vestiaires, le Racing peinait à accélérer le jeu. Laval en profitait pour amener le danger dans le camp artésien, notamment sur un coup franc d’Alla passant juste au-dessus de la barre (53e). Puis, au départ d’une contre-attaque lensoise, Bellaud lançait ses crampons sur la cheville de Cyprien, et se faisait logiquement expulser (55e) ! Quant au jeune milieu nordiste, il ne tardait pas à laisser sa place à Salli (62e). Evoluant à onze contre neuf, le Racing semblait avoir le match en main. C’était sans compter sur la force de caractère des Mayennais qui, se démenant sur tous les fronts, faisaient douter leurs adversaires.
Comme bien souvent en pareille circonstance, l’équipe en supériorité numérique perdait de son agressivité et de sa cohésion. Face à des Lavallois en quête d’exploit, le Racing se mettait même à reculer, Areola étant mis à contribution sur plusieurs coups de pieds arrêtés. Heureusement, à l’entrée du dernier quart d’heure, Lens retrouvait enfin son jeu, avec notamment Salli à la baguette. Le coach artésien faisait également rentrer deux nouveaux atouts offensifs : Nomenjanahary pour Ndiaye (78e) puis Coulibaly pour Touzghar (83e). La délivrance venait enfin, sous la forme d’un corner de Nomenjanahary pour une tête gagnante de Yahia, face au but (0-1, 84e) !
Laval tentait alors le tout pour le tout, et n’étaient pas loin de réussir l’impensable, notamment sur une longue touche, prolongée de la tête pour Robic, au second poteau, qui manquait de peu le cadre (90e). Alors, dans les arrêts de jeu, Lens remettait un dernier coup d’accélérateur. Après une première frappe de Salli contrée par un défenseur (92e), Coulibaly s’infiltrait sur le côté gauche de la surface. Il passait à Ljuboja qui s’effaçait intelligemment pour Salli dont le plat du pied à bout portant faisait mouche (0-2, 92e) ! Les Sang et Or tenaient leur victoire, et ne tardaient pas à aller fêter ce nouveau statut de leader avec leurs nombreux supporters présents !