Malgré le fait qu’il n’ait pas été utilisé par Granada alors que les dirigeants sont allés le chercher à Istanbul, Dany Nounkeu se focalise sur son nouveau club, Evian-Thonon-Gaillard. Il est aussi heureux de retrouver un club de la région de ses débuts. Depuis son arrivée, coïncidence ou pas, le club a commencé à surnager des bas-fonds où il était englué.
Le Mondial au Brésil avec le Cameroun, quel souvenir ! « Je suis entré en jeu contre le Mexique (en matches de poules) , j’avais les larmes aux yeux, c’était très fort, beaucoup d’émotion. On se dit que le travail paie enfin, c’était une fierté de disputer mon premier match en Coupe du monde. J’étais aussi revanchard par rapport à mon parcours où j’ai connu quelques moments compliqués. »
• Justement, vous avez débuté votre carrière en Moselle…
« Oui, ma carrière professionnelle a commencé à Amnéville en CFA2. Avant ça, j’étais au FC Metz (contrat stagiaire d’un an) mais ça ne s’est pas passé comme je l’aurais souhaité… J’ai vécu deux superbes saisons à Amnéville, avec de très bonnes relations avec le président Fanzel et son fils David. Tout est parti de ce club qui m’a beaucoup apporté, un véritable tremplin. »
• Votre dernière expérience en Espagne, à Grenade, ne s’est pas avérée concluante. Pourquoi ?
« Je n’ai pas d’explication, les dirigeants étaient pourtant venus me chercher. Mais au final, je n’ai pas joué. Les expériences que j’ai vécues (il a notamment joué dans trois clubs turcs) sont toutes bonnes à prendre et permettent d’avancer mais celle-là n’a pas été géniale. »
• Passer du Mondial brésilien ou de la Ligue des Champions avec Galatasaray au maintien en Ligue 1 avec Evian TG est un changement radical ?
« Non, pas du tout, le plus important est de jouer et d’être heureux. Je ne me suis pas posé ces questions en venant à Evian. Je savais que le club comptait sur moi. Il y a un challenge à relever, un maintien à aller chercher, c’est vraiment excitant. »
• Qu’est ce qui vous a convaincu de revenir en France ?
« Je voulais simplement jouer, c’est quand même la chose la plus importante. Le club m’a fait comprendre qu’il avait besoin de moi. Tout le monde connaît la mentalité de l’entraîneur (Pascal Dupraz) et le discours des dirigeants m’a motivé. »
• Le globe-trotter que vous êtes rêve-t-il en secret de découvrir de nouveaux championnats ?
« Je suis encore jeune (28 ans) et ne me pose pas ce genre de questions. Prendre du plaisir en jouant, c’est l’essentiel. Je suis sous contrat avec Galatasaray jusqu’en 2017. Je préfère avoir la tête à 100 % pour Evian et tout donner pour maintenir le club en Ligue 1. »
Nicolas KIHL