L’Olympique de Marseille est allé sur la pelouse de Salzbourg en Autriche avec beaucoup de doutes, mais aussi avec autant de certitudes. Ayant remporté leur match de demi-finale aller contre la redoutable équipe germanique, l’expédition en terre étrangère, même si elle était bien préparée, devait se passer de manière parfaite au vue de la qualité de l’adversaire.
Maître des paris risqués, c’est le coach de Marseille qui commet une première bourde en alignant une équipe déséquilibrée au coup d’envoi. Malgré la disponibilité de tous ses joueurs, il décide de laisser Luiz Gustavo en défense centrale, et de confiner le travailleur Zambo Anguissa au banc pour faire confiance à la paire Sanson et Lopez.
Sanson et Lopez, c’est deux joueurs qui ont certes du talent, mais qui n’ont ni la lecture de jeu, ni la culture tactique, ni le niveau de compétitivité du duo Gustavo – Zambo. Pour un match aussi capital, c’est carrément une faute professionnelle de fragiliser son équipe de la sorte. C’est donc sans aucune assise au milieu de terrain défensif que Marseille a pratiquement évolué lors des 67 premières minutes de jeu. Ses défenseurs ont été surtaxé à l’image des deux latéraux, Amavi et Sarr, qui ne recevaient aucune aide et ont rapidement commis des fautes et mérité des cartons jaunes.
Et des observateurs sans connaissances réelles du football vont donc l’acclamer puisque, constatant sa bêtise, il va reconstituer le duo de milieu de terrain qui aurait dû y être au départ pour donner de la consistance au groupe après la sortie de Sanson et son remplacement par Rolando qui prendra sa place en défense et poussera Luiz Gustavo au milieu de terrain. Dès lors, Marseille a donc pu contenir et faire douter le club hôte, Salzbourg, Salzbourg.
Le Lion Indomptable aurait même pu inscrire Marseille au score lorsque, sur un ballon mal dégagé, il reprend superbement de volée le ballon qui passe à quelques centimètres du but de Walke. Il est aussi de toutes les actions puisque c’est lui qui bénéficie du mauvais jugement de l’arbitre pour le corner qui mène au but de la qualification.
Ce sera donc au bout de 53 minutes d’implication, de présence, de travail que Zambo Anguissa va célébrer, comme plusieurs de ses coéquipiers, une première qualification à une finale de Coupe d’Europe.