Il a fallu du temps pour que Olympique de Marseille trouve le chemin des buts. Dans un match à priori prenable, le club de la Provence ne l’a pas eu facile. Il aurait même pu passer à la correctionnelle si le gardien Mandanda n’était pas dans un grand jour. Clinton Njié, titulaire dès l’entame, et ses coéquipiers, ont manqué des occasions inouïes face à Perquis, le dernier rempart de Valenciennes. Mais Njié ne s’est pas arrêté là.
Si techniquement cela a été un brin compliqué, il y a mis du sien physiquement et assurait parfaitement la couverture dans son couloir puisque Rudi Garcia a aligné son équipe dans un nouveau schéma de jeu, en 4-4-2. Germain et Mitroglou ont été placé en attaque, Payet et Njie sur les côtés et le duo Gustavo et Lopez en milieu récupérateur.
L’attaquant camerounais avait donc un nouveau rôle et se devait de percuter autant dans son camp que dans celui de l’adversaire. Il a donc eu une bonne débauche d’énergie. Clinton Njié aurait pu rapidement donner l’avance à son club puisqu’à la 9e minute, un coup franc de Payet repoussé par Perquis était repris par l’international camerounais mais claqué à nouveau par le portier de VA. Njie, très actif, voyait sa frappe bloquée par le gardien. L’OM dominait et avait la possession du ballon mais butait inlassablement sur la défense des hommes en rouge. Les deux lignes de quatre éléments jouaient très proches l’une de l’autre et cela réduisait les espaces. Dans le dernier quart d’heure de la première période, Gustavo avait deux opportunités de débloquer la situation : sur la première, il s’emmêlait les pinceaux dans son dribble et ratait le cadre sur la seconde. La mi-temps se concluait sur la plus grosse occasion marseillaise. Sur un centre, Njie trouvait Mitroglou. Le Grec tout près des buts manquait son contrôle avant de donner en retrait alors que le chemin des filets semblait tout tracé…
L’entrée en jeu de Zambo Anguissa a stabilisé un milieu de terrain qui se laissait trop souvent facilement transpercer. Son impact aussi s’est bien fait sentir dans les prolongations où il s’est démultiplié. Et la domination marseillaise était encore plus flagrante. Les Olympiens prenaient en plus le dessus physiquement. Et cela finissait par payer. Si Germain manquait le cadre sur un service de Zambo Anguissa, Amavi ne se faisait pas prier pour ouvrir la marque après un centre de Njie. Le défenseur, arrivé l’été dernier à Marseille, marquait ainsi son premier but sous le maillot blanc. L’Orange Vélodrome pouvait enfin souffler. Les hommes de Rudi Garcia continuaient de pousser et multipliaient les occasions franches par Payet, Gustavo ou Njie. Mais c’est bel et bien le but d’Amavi qui ouvrait à l’OM les portes des seizièmes de finale de Coupe de France.