Il a parcouru une traversée de désert. Aujourd’hui, Bekamenga fait le bonheur du Stade Lavallois en deuxième division française. Mais le joueur se fixe des objectifs et compte affronter en face ce football qu’il chérit, qu’il aurait pu ne plus pratiquer. Camfoot est allé à sa rencontre. Interview.
Comment as-tu vécu le match nul (2-2) réalisé par ton club, Laval face à Châteauroux, avec un doublé de ta part ?
C’était un super match pour moi. J’avoue que j’étais dans un beau jour, en inscrivant deux buts. Déjà le premier a été extraordinaire, le deuxième aussi, pas mal. Nous avons réalisé un beau match à domicile. Je me suis senti bien dans le match. Malheureusement, nous avons concédé le match nul aux arrêts de jeu. Néanmoins, c’était un beau match dans l’ensemble.
Comment vous sentez-vous à Laval cette saison ?
Pour le moment, je me sens bien, en forme. J’ai déjà inscrit 10 buts en 17 matchs, depuis le début de la saison. Donc, je puis dire que le bilan jusqu’à présent est positif.
Qu’est-ce qui a motivé votre choix pour Laval cette saison ?
Je me suis un peu familiarisé avec la région, qui est la Bretagne. Je me suis dit qu’en allant à Laval, ça devrait être comme si j’étais resté à Nantes. C’est la ville qui m’a adoptée depuis que je suis arrivé en France et je ne voulais pas être loin de Nantes, en fait. Même comme j’étais à Carquefou la saison dernière et je cherchais un club familial où les valeurs humaines sont respectées. C’est ce que je recherchais et je crois avoir fait le bon choix.
On vous a vu arriver à Nantes en grande forme, et après, il y a eu cette opération au cœur que vous avez subi et après on ne vous a lus vu. Qu’êtes-vous devenu entretemps avant votre arrivée cette saison à Laval ?
Quand je suis sorti de mon opération. J’ai été opéré des artères corolaires, une opération du cœur et après j’ai fait un mauvais choix en allant en Grèce. Je voulais changer un peu d’air, parce que j’avais déjà mis deux ans à Nantes. Après ce mauvais choix, je suis revenu à Nantes. Là-bas on m’a fait savoir qu’on ne comptait pas sur moi pour la saison et on a résilié mon contrat. Ensuite, j’ai fait six mois sans jouer, sans club. Lors de la deuxième partie du championnat, j’ai décidé d’aller en National du côté d’Orléans, pour ne pas passer une saison sans jouer. Ça été très difficile de me retrouver en National. Mais, j’ai eu la chance d’être bien conseillé par Bernard Collignon, qui est mon agent. Et il m’a conseillé de ne pas passer une saison sans jouer et qu’il était mieux de reculer pour mieux sauter. D’Orléans, je suis reparti à Carquefou. Donc, j’ai fait pratiquement une année en National où j’ai marqué 17 buts au terme de la saison avec Carquefou.
Après autant de pépins physiques, qu’est-ce qui fait que tu reviennes de cette manière à ton meilleur niveau ?
C’est que je n’ai rien lâché. Je crois toujours en mes qualités. Je savais qu’en tant que footballeur, j’avais ma place dans ce monde du foot. Je n’ai jamais douté. J’ai toujours cru en moi.
Comment avez-vous accueilli la qualification des Lions Indomptables pour la prochaine Coupe du Monde de football ?
En tant que Camerounais, c’est une très bonne chose de voir son pays participer à la Coupe du Monde. C’est la bonne image que pays qui est ainsi montrée et c’est magnifique.
Des objectifs personnels ?
Je tiens à marquer une vingtaine de buts au terme de cette saison et d’aller plus haut avec mon club, Laval et peut-être accéder la saison prochaine en Ligue 1.
Entretien mené au téléphone par Antoine Tella