Dans l’obligation de s’imposer à Moscou mardi soir, les Dogues d’Aurélien Chedjou assurent que leur retard de vol, la météo et la pelouse synthétique du CSKA ne pèseront pas sur le résultat.
Tout avait été fait pour les placer dans les meilleures conditions. Les Lillois ne tireront finalement même pas profit du jour supplémentaire dont ils ont bénéficié pour préparer leur déplacement capital sur le terrain du CSKA Moscou. La faute à ce satané brouillard qui, après les avoir contraint à ne rentrer de Toulouse que samedi matin, a retardé leur vol de six bonnes heures, et rendu impossible la reconnaissance du stade Loujniki lundi soir. «Ce sont des impondérables qu’on ne maîtrise malheureusement pas, relativise Aurélien Chedjou, joint au téléphone quelques minutes avant l’embarquement. Ça change nos plans, ce n’est pas l’idéal, mais notre motivation, elle, est intacte. On n’aura pas d’excuse».
Avec une température comprise entre -5 et -10°C, une pelouse synthétique qu’ils n’affectionnent pas et les incertitudes qui entourent encore la participation de Basa et Pedretti, les Dogues auraient pourtant des raisons de s’en faire. «Mais -5°C, on a déjà connu ça dans le Nord, plaisante le défenseur camerounais. Et puis, même s’il faisait -20°C, ça ne changerait rien. Il faut qu’on joue…» Et qu’on gagne, aurait-il pu ajouter. Avec seulement deux points au compteur, le LOSC occupe actuellement la dernière place de son groupe, trois longueurs derrière le CSKA et Trabzonspor. Il devra impérativement s’imposer mardi soir pour entretenir ses espoirs de huitièmes de finale, l’objectif qu’il s’était fixé lors du tirage au sort.
«Le seul mot à retenir à propos de ce match, c’est « important », mais il ne faut pas non plus se mettre trop de pression, reprend Chedjou. On sait ce qu’on a à faire si on veut avancer dans la compétition. Celui qui ne le sait pas, il faut qu’il arrête le foot tout de suite… On veut sortir de ce match sans regrets». Sous-entendu : pas comme au match aller. Le 14 septembre dernier, pour leur entrée dans la compétition, les Dogues avaient mené de deux buts contre Vagner Love et ses équipiers avant de se faire rattraper en fin de match. «Ce genre de match se joue sur des détails : la concentration, la réussite,… souligne encore Chedjou. Pour l’instant, on n’a pas été très verni, mais la chance, il faut aussi la provoquer… On n’a pas tout fait bien». Il est encore temps de corriger le tir.
Emery TAISNE