La bataille devant les tribunaux a été rude. Après la décision d’arrêter les championnats professionnels en France, plusieurs clubs qui se sentaient injustement avantagés ont pris la voix des tribunaux pour défendre leur cause. Si dans un premier temps, ils ont été déboutés, ils ont fini par obtenir justice. Ce mardi, le juge des référés du Conseil d’État a décidé de suspendre les relégations, mais de maintenir le classement.
Aurélien Chedjou qui s’était exprimé la décision de reléguer l’Amiens SC, avait expliqué qu’il pensait qu’elle avait été prise trop rapidement alors que les autres championnats européens du Top 5 se préparaient à reprendre.
« Aujourd’hui je me sens impuissant. Pourquoi les autres pays européens sont en train de trouver une solution? C’est à n’y rien comprendre. J’ai les boules. Nous sortions d’un bon match à Marseille et nous étions prêts à aborder de la meilleure des manières le reste du calendrier. Nous avions toutes les cartes en mains. Donc aujourd’hui de nous dire que nous descendons en deuxième division sans pouvoir rien faire, je peux vous dire que nous tous avons la rage. Ce serait honteux que Christophe Jallet et Mathieu Bodmer terminent sur ça ».
Selon le site web du Conseil d’État, le juge des référés estime que le conseil d’administration de la Ligue ne pouvait pas légalement se fonder, pour décider de reléguer les deux derniers du classement de la Ligue 1, sur le fait que l’actuelle convention conclue avec la Fédération française de football (FFF) prévoit une limite de vingt clubs, alors que cette convention prend fin le 30 juin prochain et qu’une nouvelle convention devra être signée.
Le juge ordonne donc à la Ligue de football professionnel, en lien avec les instances compétentes de la FFF, de réexaminer la question du format de la Ligue 1 pour la saison 2020-2021, au vu de l’ensemble des éléments relatifs aux conditions dans lesquelles cette saison est susceptible de se dérouler, et d’en tirer les conséquences quant au principe des relégations avant le 30 juin.