17h00 à Kigali. Une immense clameur saisit le Stade Amahoro. Le Rwanda est en joie à l’image du Président Paul Kagamé, tout sourire au coup de sifflet final qui consacre la victoire des Amavubis devant la Côte d’Ivoire sur le score étriqué d’1 but à 0.
Les trois points sont allés à ceux qui les désiraient le plus, déterminés dès l’entame de la rencontre à aller cueillir la récompense de leur espérance. Et c’est sur un coup-franc à 22 mètres face au but d’Ali Badra Sangaré que les Rwandais allaient inscrire le but de la victoire. La faute de Gbagnon Badié sur Jean-Claude Iranzi offre une belle occasion à Emery Bayinsenge. Son tir traverse le mur ivoirien qui s’est écarté, laissant, devant le ballon, un trou béant. Sangaré est battu (16’).
La rencontre se poursuit sur un faux-rythme avec quelques accélérations pas vraiment dangereuses et quelques accrochages. C’est d’ailleurs sur l’un d’entre eux que le Rwanda va manquer la possibilité de se mettre définitivement à l’abri. Un corner d’Irantzi de la droite vers la gauche.
Dans la surface Yacé Marius retient d’abord par le maillot Bayinsenge avant de la pousser. Sans hésiter l’arbitre indique un pénalty pas contestable. Bayinsenge manque de concentration et frappe assez mollement sur Sangaré parti du bon côté (60’). La dernière demi-heure sera plutôt à l’avantage des protégés de Michel Dussuyer, pas malhabiles à remonter le ballon mais n’arrivant pas vraiment à porter le danger devant Eric Ndayishimiye finalement moins sollicité que son vis-à-vis ivoirien.
Il y aura un moment de frayeur dans le stade lorsque sur une reprise en demi-volée Guiza Djédjé expédier le ballon de l’égalisation sur l’extérieur du montant gauche du but rwandais (89’). En dépit d’ultimes efforts, la Côte d’Ivoire ne réussira pas à égaliser se retrouvant dans la position inconfortable de l’équipe qui a perdu son premier match et qui se prive désormais d’un droit à l’échec.
Le Rwanda avec ses trois points s’est rassuré, après être parti dans l’inconnu avant ce match d’ouverture de son CHAN. Mais il serait encore prématuré de parler qualification. La question n’est pas à l’ordre du jour. Elle a une option, rien de plus.