Il est un ancien pensionnaire du célèbre centre de formation de la Kadji’s Sport Academy (KSA). Centre où il a fait sa formation de 2007 à 2009, une promotion en arrière de celle de son idole et co-pensionnaire Nicolas Nkoulou.
Si Nkoulou a suivi une trajectoire directe, celle de Cédric est plutôt mouvementée du fait des sollicitations multiples mais beaucoup plus, de certains impondérables familiaux inhérents à notre contexte de fols espoirs. Le jeune homme a dû s’expatrier et depuis deux saisons, il évolue au Foullah Club du Tchad avec lequel il vient d’atteindre les huitièmes de finale de la Champion’s League africaine.
Rayonnant en défense centrale, doté d’une relance fantastique et d’une maestria dans ses interventions, il est sans équivoque le leader de sa défense et suscite l’admiration au Tchad. La régularité dans ses performances, son aisance dans le jeu et son mental de gagneur confirment son énorme potentiel.
Du haut de son 1m 84, Djeugoué vient tout juste d’avoir 20 ans et est né dans les faubourgs de Mélong dans le Moungo. Lors de la finale de la coupe du Tchad, il a reçu des autorités tchadiennes, le trophée tant convoité du meilleur joueur du championnat local édition 2011/2012. Du même coup, il s’est vu proposer la nationalité tchadienne.
Bien évidemment, son coeur bat pour son pays et, son rêve, sa préférence, restent pour le pays des Lions Indomptables, sélection mythique s’il en est. Actuellement en vacances, les principaux clubs tchadiens sont tous prêts à casser leur tirelire pour l’enrôler.
Voudra t-il y retourner? Probablement puisqu’étant dans un environnement qui reconnait et apprécie son talent. Cela confirme la richesse de la pépinière du football camerounais dont les sélectionneurs des différentes catégories feraient bien de scruter avec beaucoup d’attention le contenu afin de ne point laisser filer les bonnes graines.
Comme plusieurs camerounais ayant rejoint les rangs de plusieurs sélections nationales africaines, la tentation peut être grande au vue des opportunités. En attendant, les meilleurs talents camerounais devraient pouvoir à tout le moins évoluer dans notre championnat, d’autant plus qu’il est désormais un championnat professionnel.
Edgar Zacharie Yonkeu et Bernard Patipe