Rien ne va plus à Marseille. Éliminé de la coupe de France par Quevilly, club de national, les hommes de Didier Deschamps ont touché le fond en s’inclinant pour la septième fois d’affilée toutes compétitions confondues. Une humiliation qui a jeté une grosse honte dans le vestiaire.
Cette fois c’est sûr, Marseille traverse vraiment une sale période, dont il aura le plus grand mal à se relever. Jusque-là, malgré son chemin de croix en Championnat, l’OM n’avait pas encore perdu gros.
Bien qu’une place en Ligue des champions l’année prochaine semble définitivement hors de portée, le club se raccrochait à l’idée qu’il était encore qualifié dans quatre compétitions, et que tout restait possible. Mais après sa nouvelle énorme désillusion, mardi en quarts de finale de la Coupe de France face à l’US Quevilly (2-3 a.p.), l’excuse ne tient plus.
Non seulement les Olympiens ont laissé passer une occasion en or de faire oublier leur mois de mars calamiteux. Pire encore, ils se sont enfoncés dans une crise sans précédant (7 défaites d’affilée toutes compétitions confondues), à une semaine d’un match capital face au Bayern Munich. Ce déplacement à Caen ne pouvait pas plus mal se passer.
Didier Deschamps (entraîneur de Marseille): «Toutes les défaites sont horribles, mais celle-là fait un peu plus mal. Il faut féliciter Quevilly, qui a fait un vrai match de coupe, avec beaucoup d’engagement. Je ne veux pas accabler mes joueurs, mais on a donné une image négative ce soir, même si on a montré du courage. J’ai un sentiment de honte ce soir, mais ce n’est pas les joueurs qui sont seuls responsables, je suis l’entraîneur… Notre première période a été largement insuffisante, les changements effectués n’expliquent pas tout, mais ils enlèvent du liant. Il y eu un manque de lucidité, de justesse car on avait moins d’essence dans le moteur. Je n’ai pas envie de sourire. Nous avons un match contre Nice samedi dans un contexte très difficile. Il faut se replonger dedans. Celui qui veut me décourager n’est pas né. »
Souleymane Diawara (défenseur de Marseille): «Dans le vestiaire, personne ne parlait, on avait tous la tête baissée… Il va falloir se parler demain (mercredi). Il faut redresser la barre… Rien ne va.»
Rod Fanni (défenseur de Marseille): «J’ai vraiment honte. Il faut qu’on se dise les choses, montrer un autre visage… On n’est pas au niveau. Il faut montrer de l’humilité, du collectif, car on se repose trop sur nos individualités. On s’est compliqué la tâche, on a fait des mauvais choix. Il va falloir se remettre le cerveau à l’endroit. Il y a des manières de perdre, et dans la manière on n’est pas irréprochables.»
Avec Lequipe et AFP