Samuel Eto’o Fils disputera une troisième finale de la ligue des champions en cinq ans. Cette fois-ci, son « feeling » a triomphé au détriment de celui de Guardiola au stade Bernabeu de Madrid le 22 Mai prochain. Malgré la victoire du Barca à domicile (1-0), les Nerazzurri se sont qualifiés et affronteront le Bayern de Munich.
Historique pour l’Inter de Milan qui atteint cette étape de la compétition après 38 années de disette.
La rencontre fut tactique. Les milanais, appliqués et solidaires, ont réussi à étouffer les velléités offensives des barcelonais. Ces derniers ont pourtant dominé territorialement et dans la possession de balle (77%) sans véritablement être en mesure de déstabiliser le bloc tactique mis en place par un fin stratège, José Mourinho. Rappelons qu’en sept rencontres, le meilleur joueur FIFA 2009, Lionel Messi, n’a jamais réussi à enfiler le moindre but à une équipe dirigé par le portugais.
L’expulsion précoce et sévère de Thiago Motta (28ème minute) aurait pu faire basculer la rencontre. Mais le bloc intériste s’est rapidement remobilisé, Samuel Eto’o plongeant complètement en milieu défensif gauche.
Selon Sanga Titi, Inter a pratiqué une défense par paliers, les trois attaquants du jour (Eto’o, Milito, Sneijder) constituant la première barrière. Cambiasso, Thiago Motta et Zanetti la deuxième ligne; Maicon, Samuel, Chivu et Lucio la troisième ligne et Julio César le dernier rempart. La tactique était simple, mais efficace: laisser venir le porteur du ballon et ensuite l’attaquer en triangle. Une pointe va sur lui et deux joueurs formant la base du triangle attendant au cas où il viendrait à s’affranchir de ce premier obstacle.
Il a fallu attendre la 87e minute pour voir Xavi trouver un partenaire dans le dos de la défense interiste. C’est Gerard Piqué qui va se charger de redonner espoir aux catalans. Parti sur une position de hors jeu, il évite d’un dribble César et Iván Córdoba avant de pousser le ballon dans le but (1-0).
L’Inter va gérer les dernières minutes pour s’offrir une place en finale à la différence de but.