Les Bordelais, auteurs d’un grand match, s’incline à la dernière seconde sur un but d’Alex (90’+5). Henri Saivet avait mis l’équipe sur de bons rails (38’) mais il aura manqué 10 minutes. Ongenda (82’) puis Alex privent Bordeaux du Trophée des Champions.
Soirée de gala à Libreville ! C’est dans une ambiance festive au Stade de l’Amitié que les joueurs ont été accueillis sur la pelouse pour ce Trophée des Champions 2013.
Francis Gillot a du composer avec les absences, notamment en défense centrale.
Il aligne au début de ce Trophée des Champions : Cédric Carrasso – Mariano, Sertic, Sané et Maxime Poundjé – André Biyogo Poko, Landry Nguemo – Jaroslav Plasil, Ludovic Obraniak, Nicolas Maurice-Belay – Henri Saivet.
Côté Parisien, Laurent Blanc a pu lui piocher dans un groupe au complet. Voici sa composition : Sirigu – Christophe Jallet, Thiago Silva, Alex, Maxwell – Blaise Matuidi, Thiago Motta, Lucas, Pastore, Zlatan Ibrahimovic, Ezequiel Lavezzi.
Une entame parisienne
Dès l’entame, Bordeaux presse très haut les Parisiens. Mais la qualité technique des joueurs de Laurent Blanc leur permettent de se défaire de la pression et de très vite dominer le match. Ils obtiennent un coup franc dangereux (2’). Les Bordelais prennent quelques risquse dans la relance, qui les obligent à plusieurs fautes (4’,6’). Le côté gauche bordelais est très actif dans le début de match puisque Maxime Poundjé et Nicolas Maurice-Belay ne cessent de combiner, Henri Saivet venant également souvent sur ce côté. La principale menace côté parisien reste Zlatan Ibrahimovic dont les décrochages gênent énormément la paire Sertic – Sané.
Les Bordelais penchent décidément à gauche, ,Poundjé déboule, et centre à l’aveugle. Plasil voit sa reprise contrée in extremis par l’arrière garde parisienne (10’). Les Parisiens répondent du tac au tac. Lavezzi élimine son vis-à-vis avant de mettre à contribution Sané sur une passe en profondeur pour Zlatan (11’). Sur le corner qui suit Thiago Silva passe à deux doigts de catapulter le ballon dans les filets de Carrasso. Sur une erreur bordelaise, Lavezzi en profite et frappe mais Carrasso veille et détourne en corner (13’). Malgré la sortie temporaire de Sané pour un coup, les Bordelais résistent. Zlatan choisit la frappe plutôt que la passe, et ne cadre pas (18’). Suite à une faute de Landry Nguemo sur Lucas, Thiago Motta botte un coup franc que Thiago Silva et Alex ne peuvent qu’effleurer aux six mètres (20’).
Bordeaux réagit immédiatement et de belle manière, Obraniak (21’), Saivet (23’) puis Biyogo Poko (24’) inquiètent tour à tour Sirigu. Le corner qui suit ne donne rien. La partie est rythmée, si Bordeaux était en difficulté dans le premier quart d’heure, ils connaissent un temps fort alors que l’arbitre indique une pause « boisson » (25 ‘). Une pause bénéfique aux Parisiens. En effet, Pastore élimine Obraniak pour lancer Lavezzi. Grég Sertic le reprend au dernier moment et reste au sol (29’). C’est une hécatombe pusique sur le corner qui suit, Obraniak et Lucas se percutent. Les deux se relèvent. Les duels sont montés d’un cran dans ce dernier quart d’heure de la première mi-temps. Sertic remplit parfaitement son rôle de dernier défenseur en annihilant les actions parisiennes, à l’image d’un débordement de Lavezzi (34’).
Bordeaux courageux et efficace
Les deux équipes ont du mal à construire leurs actions, la faute à un déchet technique trop important. C’est alors que Nicolas Maurice-Belay déborde une nouvelle fois et centre en première intention. C’est Henri Saivet qui vient piquer sa tête au premier poteau pour l’ouverture du score girondine ! (0-1, 38’). Le stade de l’Amitié exulte suite au but du jeune attaquant.
Paris tente de recoller au plus vite, mais la passe d’Ibrahimovic pour Lavezzi est trop longue (42’). Paris apparaît fébrile en cette fin de mi-temps, Jallet tergiverse et met Sirigu en difficulté (44’). Le corner est repoussé, mais la récupération est bordelaise et Saivet tente une nouvelle fois sa chance (45’). Juste avant la mi-temps, un petit cafouillage fait monter la température dans la surface de Cédric Carrasso mais Ludovic Obraniak dégage son camp (46’). La dernière action de la première période voit Landry Nguemo prendre un carton jaune alors que Lavezzi partait en contre (47’).
Poko, à deux doigts de l’exploit
Le match repart très fort, premier duel et premier jaune parisien pour Thiago Motta (46’). Néanmoins, ce sont les Bordelais qui frappent les premiers par… Maurice Belay encore lui (47’). Les Parisiens haussent alors le ton. Sur un corner, Thiago Silva dévie le ballon pour Zlatan qui s’écroule dans la surface mais Monsieur Nzongo ne bronche pas (49’).
Lucas pose des problèmes à Maxime Poundjé sur son côté, mais la défense centrale bordelaise inédite reste sereine. Bordeaux résiste face aux hommes de Laurent Blanc, peu inspirés dans la construction. Paris pousse mais laisse des espaces. Maurice Belay part en contre côté gauche avant de crocheter Alex. Sa frappe pied droit frôle le poteau de Salvatore Sirigu (55’). Les Bordelais se battent sur chaque ballon pour conserver leur but d’avance, à l’image de Grégory Sertic.
André Biyogo Poko, le régional de l’étape, se montre très actif dans cette deuxième mi-temps. Il s’empare du ballon dans le rond central, et dépose toute la défense parisienne avant de buter sur Sirigu (58’). Paris retombe dans la fébrilité et peine à se relancer face à la furia girondine.
Il y a beaucoup d’espaces à l’orée de la dernière demi-heure. C’est le premier match officiel de la saison et ça se sent. Les Parisiens tentent de mettre le pied sur le ballon mais restent sans solution. Ibrahimovic tente un numéro d’équilibriste dans la surface mais sa reprise est au-dessus. Le corner à suivre ne donne rien. Mieux, les Bordelais partent en contre mais Saivet est hors-jeu alors qu’il filait seul au but (64’). Les joueurs de Blanc balbutient leur football et les Bordelais restent solides. Ils restent dangereux, obtiennent des corners (68’) et parviennent à se trouver dans les 30 mètres parisiens (70’). Une deuxième pause boisson intervient. Les Parisiens apparaissent très tendus, ce qui contraste avec la détermination bordelaise.
Fin de match à sens unique
Laurent Blanc choisit alors d’effectuer ses trois changements d’un coup. Hervin Ongenda, Kingsley Coman et Marco Verratti remplacent respectivement Javier Pastore, Ezequiel Lavezzi et Thiago Motta. (73’). Le match peine à retrouver du rythme. Les Bordelais passent tout de même près du chaos. Ludovic Obraniak lance Henri Saivet entre les deux défenseurs centraux parisiens mais le lob du numéro 10 bordelais passe légèrement au-dessus (77’). Suite à un corner, Christophe Jallet centre pour Zlatan Ibrahimovic qui bat Cédric Carrasso mais le drapeau se lève (80’). La chance sourit aux girondins puisque l’avant-centre n’était pas hors-jeu. Sur cette action, Blaise Matuidi prend un carton jaune pour contestation.
Paris est reparti dans ce match. Sur un contre rondement mené, Zlatan remet pour Hervin Ongenda dans la surface d’une belle passe lobée. Le jeune parisien glisse le ballon entre les jambes de Carrasso pour l’égalisation, (1 – 1, 82’). Ce but a le don de réveiller le public gabonais. Après Ongenda, c’est Kingsley Coman qui s’illustre par ses dribbles. Bordeaux souffre en cette fin de match, les hommes de Francis Gillot payent leur débauche d’énergie. Henri Saivet, mis à mal par la paire Alex – Silva, peine à se relever après plusieurs contacts âpres (90’), symbole des difficultés girondines en cette fin de match. Paris pousse dans les arrêts de jeu. Mais Zlatan puis Coman manquent de lucidité sur un contre (92’).
Francis Gillot effectue alors, lui aussi, trois changements simultanés. Fahid Ben Khalfallah, Jussiê et Hadi Sacko rentrent à la place d’Henri Saivet, Jaroslav Plasil et Nicolas Maurice Belay (93’).
Dans la dernière minute, les Parisiens obtiennent un coup franc à 35 mètres des buts bordelais. Lucas Moura s’en charge et dépose le ballon sur la tête d’Alex qui bat Carrasso, (2-1, 90’+4). Paris arrache le Trophée des Champions face à des Girondins volontaires mais qui ont pioché physiquement dans la dernière demi-heure.
C’est dur pour nos Marine et Blanc qui se sont montrés déterminés. Ce premier match officiel reste plein de satisfactions comme Nicolas Maurice Belay et André Biyogo Poko, auteurs d’un match plein. L’équipe a su être au niveau de l’évènement et a fait douter Paris jusqu’au bout malgré les absents. De bon augure pour la suite de la saison.
Avec Girondins